La parole se libère de plus en plus autour du non-désir d'enfant. Chimène Badi, Thomas Pesquet, Valérie Lemercier, Dita Von Teese,... Ces personnalités l'ont exprimé publiquement, normalisant cette envie de ne pas devenir mère ou père. Dernière en date à l'aborder, la journaliste et animatrice Mireille Dumas.
"Je fais partie de ces femmes qui n'ont jamais eu le désir de porter un enfant. C'est quelque chose qui m'est étranger", a-t-elle déclaré dans les pages du numéro de Gala en kiosque ce jeudi 18 novembre.
Des propos qu'elle tenait déjà sur le plateau de l'émission L'Instant de Luxe, diffusée sur Non Stop People en octobre 2020. "J'adore les enfants. J'ai une bonne relation avec les enfants, mais je n'ai jamais ressenti l'envie de porter mon enfant".
Cette "bonne relation", elle l'illustre notamment en mentionnant le fils de son mari Dominique Colonna, âgé de 4 ans lorsque le couple s'était rencontré (il est décédé à 36 ans). "J'étais ravie d'élever Antoine (...) Comme c'était un enfant différent, avec une forme légère d'autisme, il avait besoin de beaucoup d'attention", confie-t-elle encore au magazine papier. "Il a rempli ma vie et j'ai adoré ça. Si c'était à refaire, je referais exactement pareil avec lui".
D'après des chiffres de 2016 révélés par l'Ined, 4,5 % des femmes françaises de 18 à 79 ans ne souhaitent pas ou n'ont jamais souhaité être mères. Soit un million de personnes. Une proportion conséquente qui mérite davantage de lumière, au sein de l'espace public comme médiatique.
En avril dernier, l'enseignante-chercheuse Chloé Chaudet présentait son livre J'ai décidé de ne pas être mère. Sur Terrafemina, elle expliquait le tabou autour du non-désir d'enfant par la menace qu'il représenterait dans notre société (en France, tout particulièrement).
"Nous sortons de la norme sociale et nous nous détachons de ce qui constitue l'une des grandes constantes dans l'Histoire de l'humanité : le fait de procréer. Il y a cette anormalité sociale mais aussi biologique, ancrée dans notre être profond. Si ce n'était qu'uniquement social, le regard serait peut-être moins pesant." A nous, donc, d'oeuvrer à le banaliser.