Pour la première fois ce jeudi est organisée dans les établissements scolaires la Journée nationale "Non au harcèlement". Alors qu'1 enfant sur 10 est victime de harcèlement à l'école, le but de cette journée qui aura lieu chaque année le premier jeudi suivant la Toussaint est de parler dans les classes afin de briser le tabou. Dans le cadre de cette journée, un numéro vert (le 30.20) a été mis en place pour les victimes et un clip vidéo sera diffusé à la télévision afin de sensibiliser les élèves et leurs parents. Enfin des ambassadeurs lycéens vont être formés afin de servir de médiateurs au sein des établissements et le harcèlement sera pris en compte dans la formation des professeurs.
Voici quelques recommandations formulées par les spécialistes pour lutter contre le harcèlement à l'école. Si l'on ne devait retenir qu'un conseil, le voici : parler.
Il n'est pas toujours facile de deviner ce qui se passe dans la vie de votre enfant, il existe quelques signes qui peuvent donner l'alerte. Si votre enfant change brutalement de comportement, ne rit plus, a tendance à somatiser ou refuse de participer aux sorties extrascolaires, par exemple, essayez de lui parler pour savoir ce qu'il se passe.
S'il est bel et bien victime de harcèlement, commencez par contacter la direction de l'établissement ou un médiateur de l'Education nationale chargé de cette question.
Il se peut que vous deviez porter plainte au commissariat selon la gravité des faits. Dans tous les cas, il n'est pas recommandé de chercher à régler le conflit auprès des parents de l'agresseur.
Le conseil à donner à votre enfant : briser le silence en parlant de ce qu'il subit, qu'il s'agisse de son instituteur, de son professeur, d'un surveillant ou du CPE de votre collège ou lycée, afin de ne pas rester seul(e) face à une situation douloureuse. Le pire est en effet de s'enfoncer dans le mutisme par peur de parler à autrui. Comme l'explique Nora Fraisse, dont la fille Marion s'est suicidée après avoir subi du harcèlement et qui a fait de cette cause un combat personnel, recourir à l'écrit peut aussi être une bonne solution si on a peur de parler à ses parents. La clef, c'est de tendre la main en direction d'autrui pour ne plus être seul face à sa peine.
Si votre enfant est victime de cyber-harcèlement, il faut qu'il garde des traces des messages humiliants ou insultants qu'il reçoit sur les réseaux sociaux, afin, le cas échéant, de s'en servir comme preuves. N'hésitez pas à composer le numéro vert 30.20 qui a été mis en place ou le numéro d'écoute 0.800.200.000 dédié au cyber-harcèlement.