Taki 183 restera dans les annales. Il y a quarante ans, il imprégnait les murs de Manhattan de son art. Consacré par le New York Times en 1971, ce coursier grec aura fait naître un genre nouveau : le graffiti. Considéré comme du vandalisme par certains, du street art pour d’autres, le graffiti n’aura de cesse de braver les interdits, d’où ce nouveau nom apparu dans les années 70 : le « pressionnisme ». Utilisé à la fois pour désigner la pression de la bombe avec laquelle on peint, mais aussi celle des autorités qui cherchent à interdire cette forme d’expression, le « pressionnisme », envahit l’Europe dès les années 80. En couleur et en mots, le graffiti possède ses talents comme Barry McGee ou Space Invaders dont les œuvres se vendent sur le marché de l’art. Obey est aussi très connu, notamment pour ces fameuses affiches tricolores réalisées durant la campagne présidentielle de Barack Obama.
Envahissant les rues du monde entier, le graffiti est devenu un art à part entière et pas seulement un art de la rue. À Monaco, c’est sur 3 000 m² qu’il est possible d’admirer l’incroyable collection du commissaire d’exposition Alain Dominique Galizzia. Cet architecte passionné ne possède pas moins de 500 œuvres sur toile qu’il a décidé d’exposer au public.
L’exposition qui a commencé cette semaine se tiendra pendant un mois. Un bon moyen de rappeler que le graffiti reste avant tout « une joute esthétique sans discours de haine ni de volonté de dénigrer ». À découvrir jusqu’au 19 août.
Claire-Marie Allègre
(Source : libération.fr)
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