« Peine de mort pour Cécile Bourgeon », « peine de mort pour les bourreaux de Fiona », « peine de mort pour la mère et le beau-père de la petite Fiona », « peine de mort pour Berkane Maklouf »... Sur Facebook, les appels à une sanction exemplaire contre les parents de Fiona, la fillette portée disparue depuis mai dernier, se multiplient depuis l’annonce de son décès. Au total, ce sont plus de 76 000 personnes qui ont adhéré à ces quatre pages exigeant le rétablissement de la peine de mort.
Des pages qui croulent sous les insultes et autres commentaires haineux à l’égard du couple. « Et si on enterrait ces deux bourreaux ? », propose une internaute, tandis qu’une autre réclame « la chaise électrique pour ces monstres ». Une troisième appelle, elle, à un emprisonnement à vie. Et d’argumenter : « Comme ça elle (Cécile Bourgeon, ndlr.) aura tout le temps de se faire frapper par les autres taulardes qui n’aiment pas les tueuses d’enfants ». Facebook s’est ainsi transformé en tribunal populaire à la suite des aveux de Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, selon lesquels sa fille serait morte depuis plusieurs mois, après avoir été frappée par son concubin, Berkane Maklouf, au terme d’une soirée alcoolisée. La fillette se serait étouffée dans son vomi pendant la nuit. Et si le beau-père de l’enfant nie les accusations de sa compagne, réduisant les faits à un accident domestique, le couple s’accorde toutefois sur le fait d’avoir enterré son corps nu dans un bois de Clermont-Ferrand.
Mais depuis le mois de mai et jusqu’à ce 25 septembre où elle a finalement tout avoué, Cécile Bourgeon prétendait aux enquêteurs que sa fille avait disparu dans un parc de Clermont-Ferrand. Alors enceinte de six mois, elle avait dit s’être endormie quelques minutes et avoir constaté l’absence de sa fille à son réveil. À l’époque, les réseaux sociaux s’étaient mobilisés pour tenter de retrouver la fillette et venir en aide à cette mère qui semblait éplorée. Des pages Facebook telles qu’« Avis de recherche », « Alerte Disparition/Enlèvement, soyez informé et aidez-nous » ou encore « Diffusion de fugues et disparitions humaines » avaient en effet lancé des appels à témoins, diffusé des descriptions, photos et toutes autres informations susceptibles d’aider le travail des enquêteurs.
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Après ses aveux, Cécile Bourgeon a été mise en examen pour « non-assistance à personne en danger », « recel de cadavre », « dénonciation mensongère d’un crime » et « modification d’une scène de crime ». Elle a été placée en détention provisoire. Berkane Maklouf a été, quant à lui, mis en examen pour « coups mortels ».
Ce lundi, le corps de Fiona n’avait toujours pas été retrouvé. Une marche blanche visant à lui rendre hommage aura lieu demain, mardi, à Clermont-Ferrand.