Selon un sondage Ifop-Fiducial pour le Journal du Dimanche du 9 juin, si les Parisiens avaient voté ce dimanche pour les élections municipales, c’est Anne Hidalgo qui l’aurait emporté sur sa rivale de l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet. La candidate socialiste, en campagne depuis septembre 2012, aurait ainsi remporté le scrutin avec 37% des voix au premier tour, devant NKM, qui la talonne avec 35%. Un score très serré, qui marque cependant un gain de 7 points pour la députée maire de Longjumeau par rapport au mois de janvier. Au deuxième tour, la première adjointe de Bertrand Delanoë l'emporterait cependant haut la main, par 54% des voix contre 46% à sa rivale (56% contre 44% en janvier).
Dans une interview au Parisien publiée ce lundi, Anne Hidalgo, forte de l’héritage de son mentor Bertrand Delanoë se veut « rassembleuse » face à une rivale de droite qu’elle considère « bien seule ». Et quand la droite la taxe d’ « héritière », Anne Hidalgo « revendique » son héritage et sa filiation avec Bertrand Delanoë : « cet héritage-là, je le revendique et je le préfère à l’héritage de la droite parisienne que d’autres auront à assumer », assure-t-elle. Interrogée sur les résultats d’un sondage BVA pour Le Parisien, qui souligne l’image contrastée de NKM dans l’opinion, jugée « courageuse » (65%) et « moderne » (61%) mais aussi « arrogante » (48%) et ressentie « proche des gens » par seulement 30% des personnes interrogées, Anne Hidalgo n’est pas tendre envers sa rivale. « Je suis assez d’accord avec les 48% qui la trouvent "arrogante" et avec les 70% qui ne la trouvent "pas proche des gens" », commente-t-elle. Reste que l’image de Nathalie Kosciusko-Morizet progresse : 65% des personnes interrogées jugent qu’elle est une bonne candidate, un chiffre qui est également élevé chez les sympathisants de gauche ( 57%). Et le fiasco de la primaire UMP à l’organisation chaotique n’a pas réellement impacté la candidate de droite : à la question de savoir si Nathalie Kosciusko-Morizet sort « renforcée, affaiblie ou ni renforcée ni affaiblie de cette primaire », 28% la jugent « renforcée », 18% « affaiblie », et 54% ni l'un ni l'autre.