A l'occasion de la sortie sur Amazon Prime de la série documentaire Nabilla : Sans filtre, l'ancienne vedette de téléréalité Nabilla Vergara a répondu aux questions du journal 20 Minutes. Sexisme, féminisme, image de "bimbo", et même gimmick légendaire du "Non mais allô quoi ?", rien n'a été éludé.
Et surtout pas le traitement médiatique au moins railleur, au pire virulent de journaux non dépourvus de sexisme. Nabilla l'évoque : "Quand Libération titre 'L'empire du vide' à mon sujet, ça veut tout dire. On m'avait appelé pour me proposer le portrait de la quatrième de couverture, ce qui est très prestigieux. On a fait l'interview et puis, à la parution, je découvre ce titre. Là, je me suis dit qu'il y avait des gens qui voulaient m'avoir, mais davantage pour me rabaisser qu'autre chose".
"Je rigolais aussi parce que ce personnage, je l'avais façonné pour qu'il soit drôle – pas bête, hein, drôle, ça ne veut pas forcément dire bête", poursuit Nabilla. Avant d'expliquer : "Il y a des gens qui ne le comprenaient pas, qui pensaient que j'étais vraiment comme ça alors que je savais très bien ce que je faisais et où j'allais".
Un rôle pas forcément assimilé par tous.
Encore aujourd'hui ? Nabilla s'interroge justement sur les "role models" des années 2020, notamment présents sur les réseaux sociaux. "Quand je vois Emily Ratajkowski ou d'autres femmes poser nues sur Instagram, c'est très beau. Je ne trouve pas ça vulgaire, je suis désolée", détaille-t-elle avec conviction. Et l'influenceuse de questionner le stéréotype si ciblé de la bimbo : "Quand vous mettez un décolleté et que vous faites de la téléréalité, on vous traite de bimbo. Au final, ça veut dire quoi, ce mot ? Je ne le sais même pas. Une fille qui porte des talons ? Qui a des gros seins ? On ne peut pas être condescendant au point de réduire une personne à un physique".
"A l'époque, c'était une hypersexualisation permanente, on me parlait plus de mon physique que de ce que j'étais vraiment", déplore-t-elle encore.
Et le féminisme alors ? Nabilla répond à 20 Minutes : "Je n'aime pas les extrêmes. Quand je vois les Femen qui manifestent avec les seins à l'air, je me dis qu'elles défendent leur cause mais je pense qu'il faut simplement que les femmes soient respectées et appréciées pour ce qu'elles sont".
Avant de conclure : "Je pense qu'hommes et femmes doivent être à 50/50 et c'est comme ça que ça fonctionne". Dans cette interview, Nabilla s'exprime également sur une condition qui lui importe, celle des femmes détenues. "Je connais un peu ce milieu et je sais qu'il y a des choses qui manquent et d'autres à améliorer. J'aurais aimé pouvoir aider et égayer ces femmes. On ne se retrouve pas en prison seulement lorsque l'on a tué quelqu'un. Ce ne sont pas forcément des criminelles qui sont en prison, il y en a aussi qui ont eu une erreur de parcours à un moment donné", développe-t-elle.
De quoi bousculer les préjugés de bien des lecteurs et lectrices ?