Amber et ses deux enfants faisaient la queue pour acheter du lait quand les terroristes islamistes ont attaqué le centre commercial de Nairobi, au Kenya, samedi dernier. The Independant rapporte que la mère s'est alors réfugiée derrière un étal de viande pendant une heure et demi avec son petit garçon Elliott, 4 ans, et sa fille Amelie, 6 ans, serrés contre elle, avant que les assaillants ne les trouvent et ne lui tirent une balle dans la cuisse.
L'oncle d'Elliott Prior, raconte au Sun : « Ils ont eu de la chance de s'échapper. Les terroristes ont dit que s'il restait des enfants vivants dans le supermarché, ils pouvaient partir. Leur mère a pris alors la décision de se lever et de dire "oui". Mon neveu a alors commencé à parler avec eux, et les a traités d'hommes méchants. Il a été très courageux. »
Il semble que l'un des assaillants ait pris les enfants en pitié, puisqu'il leur a donné à chacun un Mars, et les a laissés partir au beau milieu de l'attaque. Amber, la mère d'Elliott, 35 ans, est parvenue à emmener avec elle deux autres enfants, dont la mère assassinée gisait sur le sol.
La mère d'Elliott a précisé qu'alors qu'ils s'éloignaient, l'homme armé a continué de leur parler pour leur dire que les djihadistes ne voulaient tuer que des Kényans et des Américains, pas des Britanniques. Et c'est après avoir découvert que la mère de famille avait des origines françaises, que les terroristes ont tenté de la convaincre que la foi musulmane n'était pas mauvaise. « L'un d'eux m'a dit de me convertir à l'islam et m'a demandé si j'acceptais de leur pardonner : "Est-ce que vous nous pardonnez, est-ce vous nous pardonnez ?" », raconte la mère à un journaliste de The Independant.
« Bien sûr, j'étais prête à leur dire tout ce qu'ils voulaient entendre et ils nous ont laissé partir », poursuit-elle. Les photos d'Elliott et d'Amelie se tenant debout avec leur barre de chocolat devant le Westgate Mall ont fait le tour du monde. Le sauvetage de cette famille, et le geste de cet homme apparaissent particulièrement surprenants face aux images de la tuerie aveugle, lancée par les terroristes depuis le samedi 21 septembre, n'épargnant ni femmes ni enfants. D'ailleurs, le témoignage de cette mère de famille ne dit pas ce que sont devenus les 20 autres personnes réfugiées sous l'étal de viande.