Sarko, as de la sémantique ? « Je n’ai aucune intention de mettre un terme à la période de recul de toute activité politique que j’ai souhaité », a déclaré l’ancien président. « Période », un mot que le Larousse définit ainsi : « Intervalle de temps, moment d'une œuvre, d'une carrière, d'une vie, caractérisés par certains événements ou certains aspects ». C’est-à-dire rien de définitif. Alors vendredi dernier, devant les caméras, il a justifié sa présence aux côtés de la chancelière allemande par le besoin d’affirmer les liens entre les deux principaux pays de l’UE. Dans la pratique, il était invité à la présentation de l’autobiographie de Hans-Gert Hermann Pöttering, ancien président (conservateur) du Parlement européen. Des propos, néanmoins, qui résonnent particulièrement étrangement avec les déclarations de Bernadette Chirac début février.
En effet, la compagne de l’ancien président français lâchait à Nice-Matin : « Nicolas Sarkozy sera candidat, je vous le dis ». Hans-Gert Pöttering, quant à lui, a tenu à remercier « le président qui n’est actuellement pas en exercice ». Que les conservateurs allemands souhaitent l’élection de Nicolas Sarkozy, voilà qui est assurément une grosse surprise. Mais plus sérieusement, il se pourrait que les démêlés récents de Jean-François Copé avec la presse ternissent ce come-back qui ne dit pas son nom. En effet, l'hebdomadaire Le Point accuse Jean-François Copé d'avoir « sponsorisé avec l'argent de l'UMP » une société fondée par deux de ses proches, Event & Cie, et ce jusqu’à la ruine. Si les faits étaient avérés, l’UMP serait frappée par un scandale qui l’empêcherait de profiter pleinement de la baisse de popularité de François Hollande. Bref, la suite au prochain épisode.