Si les séries médicales américaines rencontrent un fort succès en France, on ne peut pas en dire autant des productions nationales. Un défi de taille qu'entend relever France Télévisions en programmant sur France 2 sa nouvelle série baptisée "Nina". La chaîne propose en effet à ses téléspectateurs de passer l'été en compagnie de cette infirmière stagiaire de 39 ans, sous les ordres de Léo, une "gamine" de quinze ans sa cadette.
Dans cet hôpital où tout se sait, Nina va devoir apprendre le métier tout en se faisant accepter pour ce qu'elle est, et faire oublier son ancien statut de femme du patron. Car, détail qui compte : Nina est l'ex-épouse du docteur Costa Antonakis. Avant de vous lancer dans cette nouvelle série, voici 5 choses à savoir sur "Nina" et son univers.
Si TF1 avait essuyé les plâtres en programmant successivement des séries comme L'Hôpital ou Interventions, l'univers médical à la sauce francophone n'attire pas les foules. Tout juste peut-on citer H dans le registre comique ou Médecins de nuit dans les années 70. Le pari est donc risqué pour France 2, d'autant plus que l'univers hospitalier a déjà fait quelques flops sur l'antenne de la chaîne. La Kiné, puis en 2006, Le Cocon n'avaient pas franchement fédéré les téléspectateurs.
Dans "Nina", Thomas Jouannet incarne l'ex-mari de l'infirmière du rôle titre. Sous les traits du docteur Costa Antonakis, l'acteur de 44 ans campe celui qui va compliquer davantage encore la vie de celle qui essaie tant bien que mal de trouver ses marques. Thomas Jouannet, déjà croisé dans de nombreus téléfilms, est l'ancien compagnon d'Alexandra Lamy, avec qui il a eu une fille, Chloé Jouannet, elle aussi devenue actrice comme ses parents.
A l'inverse des séries américaines, promptes à proposer aux téléspectateurs des jeunes infirmières fleurant bon le cliché, "Nina" ne verse pas dans le sexy. L'infirmère interprétée par Annelise Hesme, la soeur de Clotilde, se veut avant tout un personnage complexe, tout aussi capable de se montrer indispensable à ses collègues pour sauver des vies que pour se mettre à dos le service entier. Empathie et service aux patients sont ses maîtres mots.
Que les fans du docteur Mamour se calment, l'ambiance de "Nina" n'empruntera pas à celle du Seattle Grace Hospital de Grey's Anatomy. "Nous ne voulions pas raconter des histoires de neurochirurgiens qui opèrent des tumeurs au laser. Notre volonté était plutôt de parler des gens en bas de l'échelle, qui rament, et qui sont ceux que l'on croise lorsqu'on est à l'hôpital", a expliqué Alain Robillard, co-créateur de la série. Voila qui est clair.
"Nina" se veut une série grand public. La prestation d'Annelise Hesme et le choix de mettre en avant les infirmières plutôt que les médecins, plaide en faveur d'un programme accessible, dans lequel chacun pourra s'identifier. Si la série se veut d'abord un drame social et féministe, elle proposera aussi quelques moments de comédie et ne proposera pas de plongée dans les blocs opératoires au scénario catastrophe. "Il ne s'agit ni d'idéaliser l'hôpital, ni d'être anxiogène", a affirmé la productrice Laurence Bachman. Les deux premiers épisodes de "Nina" seront diffusés mercredi soir sur France 2 à 20h55.