La polémique autour des écoutes de la NSA ne désenfle pas : après la France et le Mexique, le gouvernement allemand suspecte l’Agence Nationale de la Sécurité d’avoir placé sur écoute le portable de la chancelière allemande. Selon un porte-parole de cette dernière, « la chef du gouvernement allemand s'est entretenue au téléphone avec Barack Obama et a demandé au président américain des éclaircissements immédiats et complets sur cette affaire ». Le président américain a alors assuré que les États-Unis « ne surveillaient pas et ne surveilleraient pas ses communications » comme a déclaré la Maison Blanche. S’adressant au Président américain, Angela Merkel a soutenu que « que si de telles pratiques étaient confirmées, elle les désapprouverait catégoriquement et les considérerait comme totalement inacceptables », d’après la chancellerie.
« Entre amis proches et partenaires, comme le sont l'Allemagne et les États-Unis depuis des décennies, il ne devrait pas y avoir de telles surveillances des communications d'un chef de gouvernement. Ce serait un coup sérieux porté à la confiance », a ajouté le porte-parole. Et de poursuivre : « De telles pratiques doivent immédiatement cesser. » Le 10 août 2013, le journal allemand Le Spiegel révélait déjà que « la NSA surveille en moyenne 20 millions d'appels téléphoniques par jour en Allemagne et 10 millions d'échanges de données internet, mais ce chiffre peut s'élever jusqu'à 60 millions d'appels les jours les plus chargés ». Dimanche, le même hebdomadaire affirmait que la NSA aurait également espionné les courriels de l’ancien président mexicain Calderon, à partir de mai 2010. De son côté le président François Hollande a exigé une « coopération bilatérale » entre les services de renseignement français et américains afin de clarifier l’affaire Snowden.
Manon Adoue
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