Faire en sorte que le président ne soit pas réélu pour « se débarrasser de l’Obamacare » : c’était le message envoyé au peuple américain par Mitt Romney en juin dernier, lorsque la Cour suprême a fait passer la loi de Barack Obama réformant le système de santé. Le candidat républicain a cependant modéré légèrement sa position sur la loi, réforme phare du programme démocrate en 2008, lors d’une interview sur NBC dans l’émission « Meet the press ».
« Je ne vais pas me débarrasser de la totalité de la réforme de la santé. Naturellement, il y a un certain nombre de choses que j’aime bien dans la réforme de la santé, a-t-il expliqué. L’une est de faire en sorte que ceux qui souffrent d'un mauvais état de santé préalable puissent être couverts. Deuxièmement, que le marché puisse permettre aux particuliers d'avoir des polices couvrant leur famille jusqu'à l'âge qu'ils veulent ».
Le camp démocrate avait eu quelques difficultés à faire passer sa loi, plus importante réforme du système de santé du pays depuis les années soixante. L’« Obamacare » stipule notamment qu’il est interdit aux assurances santé de refuser une couverture aux personnes déjà malades, et permet également aux parents d’assurer leurs enfants sous leur propre couverture santé jusqu’à l’âge de 26 ans. Cette réforme a permis de doter 30 millions de personnes d’une assurance santé, alors que les États-Unis comptaient encore 50 millions de personnes sans couverture maladie.
Annuler la légalisation de l’avortement
Mitt Romney en a également profité pour réaffirmer sa position anti-avortement, question controversée qui a récemment été remise sur le tapis suite aux scandales causés par les propos de deux candidats républicains au Sénat sur le viol : « Il y a un certain nombre de choses qui doivent être dites sur la protection de la vie de l'enfant à naître. Et je reconnais qu'il y a deux vies concernées : celle de la mère et celle de l'enfant à naître. Et je crois que des gens de bonne foi ont choisi différents chemins. Mais je suis anti-IVG et j'entends, si je suis président des États-Unis, encourager les politiques pro-vie »; a ainsi déclaré le chef du parti républicain.
S’il devait être élu à la Maison Blanche, il pourrait en effet faire annuler la jurisprudence dite « Roe contre Wade », qui légalise l’avortement depuis 1973. Pour se faire, si des postes sont à pourvoir à la Cour suprême, le républicain pourrait alors nommer lui-même des juges en sa faveur.
Crédit photo : AFP
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