À l'approche de des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi qui auront lieu en février, une nouvelle affaire pourrait faire désordre en Russie. En effet, Nadjeja Tolokonnikova, membre des Pussy Riot, n'a plus donné signe de vie depuis 14 jours et son transfert du camp de travail pour femme numéro 14 de Mordovie, situé à 600 km de Moscou, vers une destination qui n'a pas été rendue publique par les autorités russes.
Nadejda Tolokonnikova avait récemment dit « craindre pour sa vie »
Une absence d'information d'autant plus inquiétante que la jeune femme avait dit « craindre pour sa vie » dans une lettre transmise par l'une de ses avocates et publiée le 19 octobre. Nadejda Tolokonnikova y dénonçait notamment ses conditions d'incarcération et les « bourreaux » du système pénitentiaire russe.
La jeune femme avait observé une grève de la faim de huit jours en septembre pour protester contre les menaces de mort faites à son encontre ainsi que ses conditions de détention proches de «l’esclavage», avant d’être hospitalisée le 29 septembre en raison de son état de santé.
Le nouveau lieu d'enfermement devait être communiqué à la famille dans un délai de 10 jours, chose qui n'a pas été faite, selon Piotr Verzilov. « Nous pensons que le service pénitentiaire a choisi cette méthode particulière pour la punir», indique le mari de la jeune femme de 23 ans.
Ancienne étudiante en philosophie, Nadejda Tolokonnikova a été condamnée en août 2012, avec deux camarades, à deux ans de camp de travail pour avoir chanté début 2012 une «prière punk» contre Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
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Nadejda Tolokonnikova en danger de mort ?