Malgré leurs efforts, les Pussy Riot n'ont pas obtenu le déblocage des sites diffusant leurs clip vidéo sur Internet. Mercredi 30 janvier, le tribunal de Moscou a refusé d’examiner le recours d’Ekaterina Samoutsevitch, la seule des trois membres arrêtées après une prière anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou actuellement en liberté. En novembre dernier, le tribunal Zamoskvoretskiï de Moscou avait décidé de « restreindre l’accès » à ces vidéos jugées « extrémistes ». La requête de la jeune femme n’avait pas abouti car elle n’est ni distributrice, ni productrice du contenu.
Le groupe punk-rock féministe russe n'en est pas à son premier revers judiciaire. Le 16 janvier dernier, le tribunal de Berezniki a refusé la demande de liberté conditionnelle de Maria Alekhina, condamnée à deux ans de camp. Mère d’un petit garçon de 4 ans, elle avait demandé l’obtention d’un sursis jusqu’à ce que son enfant atteigne l’âge de 14 ans ou de bénéficier d’une annulation de la peine jusqu’à cette date, conformément à ce qui est prévu par la loi. Mais le tribunal moscovite avait rejeté sa requête, estimant que « son statut de mère était connu depuis les premiers jugements et qu’il ne pouvait donc plus compter en tant que nouvel élément dans l’affaire ».
Alice Bidet
La Pussy Riot libérée porte plainte à la Cour Européenne
Pussy Riot : une marque à fort potentiel lucratif
Pussy Riot : leur camp pénitentiaire, héritage du Goulag