On connaissait déjà les conduites à risque, comme la pornographie et le harcèlement, auxquelles peuvent s’exposer les jeunes sur les réseaux sociaux. L’Organisation internationale de contrôle des stupéfiants (OICS) a ajouté un danger supplémentaire en révélant dans son rapport annuel publié mardi que les pharmacies illégales sur internet utilisent les médias sociaux pour attirer de jeunes consommateurs potentiels. Hamid Ghose, le président de l’OICS, a mis en garde contre les dangers qui pèsent sur ces cibles « en partie compte tenu du fait que plus de la moitié des médicaments provenant des cyberpharmacies illégales sont des contrefaçons ». Selon les données de l’OICS, qui se basent sur plus de 12 000 saisies de substances envoyées par courrier en 2010, plus de 6.500 concernaient des substances licites placées sous contrôle international, et plus de 5.500 des drogues d’origine illicite.
L’action des cyberpharmacies consiste à convaincre les consommateurs potentiels de la légitimité de leur activité, à rechercher des espaces d’hébergement de leur site internet, et à acheminer les produits illicites. Dans son communiqué, l’OICS souligne que l’Inde est le premier pays d’origine d’envoi des produits (58% du trafic), suivi par les États-Unis, la Chine et la Pologne. Elle plaide pour une coopération internationale dans la lutte contre le trafic illégal de médicaments, tout en soulignant les obstacles (cadres législatifs inadaptés, manque de personnel et de moyens techniques) qui continuent d’entraver cette ambition. « Les gouvernements qui repèrent des cyberpharmacies illégales opérant sur d’autres territoires devraient informer le gouvernement concerné, et la coopération en matière d’assistance technique devrait être renforcée », a avancé le président de l’OICS.
Élodie Vergelati
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(Sources : site de l’Office international de contrôle des stupéfiants, AFP)
Crédit photo : Photos.com
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