Les inégalités hommes-femmes en matière de retraite vont se réduire dans les années à venir, selon une étude de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav). Pour les auteurs, trois phénomènes se conjuguent : le taux d’activité féminin ne cesse d’augmenter - 78% des femmes nées en 1965 travaillaient à 35 ans, contre 65% de celles nées en 1945 - alors que la part des hommes bénéficiant d’une retraite à taux plein est, elle, en baisse. Et enfin, « les écarts de durée disparaissent aussi en partie grâce aux mécanismes correcteurs présents dans la législation actuelle. »
Ainsi, en 2029, l’écart entre les pensions sera encore malgré tout inférieur de 24% pour les femmes. Pour comparaison, il était de 33% en 2009. En cause, selon les auteurs, le développement des emplois à temps partiel, qui génère des cotisations plus faibles : « Si l'activité féminine au sens du BIT (Bureau international du travail, ndlr) progresse toujours au fil des générations, quoique plus lentement pour les générations nées après 1965, l'emploi féminin mesuré en équivalent temps plein a cessé de progresser entre la génération 1955 et la génération 1970 ». Par ailleurs, la maternité demeure un frein aux carrières féminines. Selon la Cnav, 38% des femmes ne travaillent pas après une première naissance, 51% après une deuxième et 69% après une troisième. Un phénomène d’autant plus important pour les femmes qui n’occupaient pas un emploi à plein temps avant la naissance de leur premier enfant. Enfin, la dernière barrière à l’égalité des retraites hommes-femmes reste les écarts de salaires persistants : « S'ils diminuaient par le passé, ils ont pratiquement cessé [de se réduire] », insistent les auteurs.
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