En octobre 2020, un nouveau-né était découvert dans les toilettes de l'aéroport international de Doha, au Qatar. Afin de retrouver sa mère, le personnel avait alors forcé des passagères à passer des examens corporels invasifs. Aujourd'hui, les principales concernées parlent plus volontiers "d'agression".
Les passagères ont assuré qu'elles n'avaient pas consenti aux examens gynécologiques et qu'elles n'avaient pas reçu d'explications sur ce qui leur arrivait, comme le rapporte la BBC. "J'ai été soumise à l'examen physique le plus horriblement invasif de ma vie", a déclaré au journal britannique l'une des passagères.
Aujourd'hui, elles comptent bien amener l'affaire devant la justice.
Ces sept femmes, qui ont pour la plupart signalé cette situation à la police lors de leur atterrissage en Australie, demandent désormais des dommages et intérêts. Représentées par un avocat, elles souhaitent condamner Qatar Airways pour "voies de fait, coups et blessures, intrusion". Elles exigent également des "excuses formelles du Qatar et de l'aéroport", et interpellent aussi bien le gouvernement qatari que l'Autorité de l'aviation civile du Qatar.
Ces Australiennes souhaitent également que les procédures de l'aéroport soient modifiées "afin de s'assurer que l'incident ne se reproduise plus", a déclaré auprès de la BBC l'avocat M. Sturzaker. "En prenant la parole, nous voulons nous assurer qu'aucune femme ne soit jamais soumise au traitement démoralisant et horrible auquel nous avons été soumises", a déclaré l'une des plaignantes. Jusqu'ici, toute tentative d'interpellation des autorités qataries se serait heurtée "à un mur de silence", selon les mots de l'avocat des plaignantes.
"Il s'agit d'une suite d'événements extrêmement perturbante, choquante, préoccupante. Jamais de toute ma vie, je n'ai entendu parler d'une chose pareille. Nous avons exprimé très clairement nos préoccupations aux autorités du Qatar", avait à l'époque fustigé la ministre des Affaires étrangères australienne, Marise Payne.