« On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée », « j’veux que tu crèves lentement », « j’vais te mettre en cloque et t’avorter à l’opinel »… Mise en ligne en février 2009, la chanson « Sale Pute » du rappeur français Orelsan, dont le clip met en scène un jeune homme qui se saoule et menace sa compagne infidèle, s’est retrouvée en ligne de mire des associations féministes. Poursuivi par l’association Ni putes ni soumises (NPNS) pour « provocation au crime », le chanteur a été relaxé ce mardi par le tribunal correctionnel de Paris.
Entendu par la justice au mois de mai 2012, il avait invoqué la liberté de création pour justifier ses paroles particulièrement violentes. Le parquet avait requis la relaxe, alors que NPNS réclamait 4 000 euros de dommages et intérêts. La chanson ne contient « aucune provocation, aucune incitation » à agresser les femmes, avait plaidé le rappeur.
L’avocate de Ni putes ni soumises, Me Samia Meghouche, avait néanmoins rappelé lors du procès qu ’« une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon et ça, ce n'est pas fictif ». La procureure, quant à elle, a jugé que les femmes n’étaient « pas victimes des propos d'un chanteur qui s'exprime dans le cadre de sa liberté d'expression artistique ».
Cette chanson avait pourtant valu à Orelsan plusieurs annulations de concerts, les 2 et 29 avril 2012 à Poitiers et à Cluses notamment. Le 11 juillet 2009, il était déprogrammé des Francofolies à La Rochelle.
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Viviane Clermont
(Source : AFP)
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