"Choquée et embarrassée". C'est ainsi que Nicole Bernardocchi, 23 ans, a décrit son état après que plusieurs femmes lui aient demandé de se couvrir, au complexe de sports et de loisirs de Hillingdon, à Uxbridge, dans l'ouest de Londres. La jeune femme s'était rendu sur les lieux pour profiter de la piscine et du sauna, et portait un maillot de bain une-pièce noir apparemment échancré, qui n'aurait pas plu aux "mères" présentes sur place. La jeune Italienne qui vit au nord de Londres explique d'ailleurs que tout a commencé dans les vestiaires quand elle a reçu "des regards bizarres" de leur part.
Quelques minutes plus tard, alors qu'elle est assise dans le sauna avec son fiancé et son beau-frère, une membre du personnel lui demande de sortir. L'employée lui explique que "certaines mères se sont plaintes que mon maillot de bain était inapproprié et que je devais aller chercher une serviette", indique la jeune femme au tabloïd britannique The Sun. Maillot qu'elle assure d'ailleurs avoir déjà mis sur les lieux, sans qu'on lui fasse la moindre réflexion.
"Mon fiancé a demandé pourquoi je devais me couvrir, car je ne révélais rien et on m'a à nouveau demandé de prendre une serviette", poursuit-elle. "J'ai refusé de le faire, et je suis retournée aux vestiaires." Nicole Bernardocchi explique s'être sentie très mal à l'aise. "Je ne voulais pas partir, mais c'était vraiment gênant", déclare-t-elle. Elle retourne alors se changer et quitte l'établissement.
Elle dénonce aujourd'hui la discrimination dont elle a pu faire l'objet : "Ce n'est pas parce que j'ai un corps sexy que je suis inappropriée pour la piscine", s'indigne-t-elle. "Je ne montrais pas mes parties intimes ni ma poitrine et le maillot de bain est en tissu doublé, donc on ne voit rien même s'il est mouillé". Elle ajoute qu'il "suit les courbes" à la manière d'un jean.
Un comportement sexiste qui n'est malheureusement pas isolé. L'année dernière, à bord d'un avion de la compagnie Transavia, une jeune femme avait été priée de reboutonner son chemisier qui dévoilait son décolleté. Une autre, en janvier dernier, s'est vu refuser l'accès à bord car son t-shirt aurait été trop révélateur.