«Je ne crois pas, en toute honnêteté, qu'il existe un domaine de la médecine ayant subi une évolution révolutionnaire au cours de notre existence comme ce fut le cas pour le VIH», explique le Dr Julio Montaner, directeur du Centre pour l'excellence en VIH/sida de la Colombie-Britannique à l’origine de l’étude. Selon ses propres chiffres, l’évolution est en effet fulgurante: de mort imminente, il y a de cela seulement quelques décennies, les traitements se sont améliorés, à tel point qu’une personne de 20 ans atteinte en 2000 pouvait espérer vivre jusqu’à 56 ans.
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En 2006, une personne d’une vingtaine d’années, venant elle aussi de découvrir sa séropositivité, pouvait espérer atteindre 71 ans. En France, l’espérance de vie moyenne n’est que de 10 ans supérieure. Si l’on ne guérit toujours pas du VIH, cette maladie est désormais devenue une affection chronique dans les pays où les traitements sont suffisamment accessibles. « Il existe toutefois certaines complications et obstacles associés à cette maladie, comme il y en a pour d'autres maladies chroniques », nuance le docteur. Et de rappeler qu’être atteint de cette maladie diminue drastiquement le nombre d’années passées à vivre en bonne santé.
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Autre problème, plus inquiétant, l’accès aux traitements à travers le monde. Le coût des trithérapies reste élevé, et inégal en fonction des régions. Si l’accès à ces traitements a triplé en deux ans, selon l’OMS, les progrès restent insuffisants.