Ces 29 et 30 octobre, une session importante a eu lieu au Palais fédéral suisse à Berne. Importante et singulière : elle était uniquement constituée... de femmes. Au totale, ces 246 parlementaires du jour ont été élues par 10 000 femmes. L'objectif de cette "Session des femmes" ? Défendre des mesures importantes sur la condition des citoyennes et le genre.
Elle avait ainsi pour but "d'accélérer la marche vers l'égalité". Un enjeu considérable donc. "Il ne s'agira pas de papotage" avait assuré en ouverture de session la femme politique Katrhrin Bertschy. Comme le narre le journal 20 Minutes, les participantes à cette session étaient diverses : âgées de 17 à 82 ans, paysannes, sages-femmes, restauratrices, activistes ou encore avocates. L'idéal pour faire entendre des voix. Et faire passer des revendications.
De nombreuses propositions ont d'ailleurs été adoptées. Parmi elles, des mesures sur le congé parental, l'égalité des chances dans la vie professionnelle, l'accueil extrafamilial d'enfant, l'élargissement du droit de vote et d'éligibilité aux étrangers. Des idées fortes et engagées. En tout, 23 revendications ont été déposées sous forme de pétitions auprès des deux chambres du Parlement.
On pourrait encore évoquer une revendication nécessaire : la proposition de dédier 0,1% du PIB suisse à la protection contre les "violences basées sur le genre". Des échanges forcément stimulants donc, qui visent à garantir une société plus égalitaire et inclusive. Ainsi, comme l'a relaté la conseillère féministe Léonor Porchet, la Session des femmes a également adopté "sans opposition et dans un joie convaincue" une motion pour modifier le droit pénal sexuel, en y introduisant la notion de consentement.
Des avancées enthousiasmantes.