37% des Françaises considèrent que privilégier leur vie de famille serait une menace pour leur carrière. En outre, trois femmes sur dix affirment que leur carrière aurait été différente sans ces responsabilités familiales. C'est ce que révèle une nouvelle enquête de l'institut de sondage Ipsos, réalisée via la plateforme en ligne Ipsos Global Advisor, en collaboration avec le Global Institute for Women's Leadership du King's College de Londres.
Dans le monde, ce sont pas moins de 35 % des femmes qui pensent que la vie de famille peut directement peser sur leur carrière. A l'inverse, 19% seulement des hommes interrogés sont du même avis. En outre, 39% des femmes sondées aimeraient choisir quand elles commencent et terminent leur travail, et 32 % seraient également heureuses de choisir leur lieu de travail.
"La vie professionnelle est l'un des domaines où la question des égalités est la plus flagrante", affirme l'enquête d'Ipsos, compte tenu de ces constats chiffrés éloquents.
"L'équilibre entre vie personnelle et professionnelle est un exercice difficile qui complique aussi les perspectives d'évolutions parce qu'elles privent de deux atouts : la socialisation et la disponibilité", développe encore le rapport. Ne pas pouvoir partager des moments d'échanges avec ses collègues "en dehors du strict temps de travail" pour raisons familiales, quitte à faire atteinte à sa carrière, serait ainsi problématique pour 21% des femmes dans le monde, contre 13% des hommes.
Un écart genré indéniable, et un véritable enjeu professionnel s'il en est, relevé par cette enquête qui évoque notamment le fait de "devoir choisir entre vie professionnelle et responsabilités familiales et faire face à des discriminations au travail quand on est une femme". A ce titre, c'est le fait de devoir garder des enfants durant la journée qui nuirait à la carrière de 35 % des femmes interrogées dans le monde.
Et pour 22% des femmes sondées, le simple fait de parler de sa famille au boulot serait directement préjudiciable. Une accablante conclusion.