Cela peut vous paraître cliché, mais investir dans une petite paire de lunettes de "vue" prétextant qu'à force de lorgner l'écran, ça lui donne des migraines, avoir le cheveu bien peigné, la chemise parfaitement repassée et les chaussures fraîchement cirées, ça lui donne l'air très (très) pro.
Hélas, un branleur qui parle fort produira de meilleurs effets sur sa hiérarchie (nettement moins auprès de ses collègues) qu'un bosseur timide. Tout simplement car, que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons, le premier se fait remarquer d'avantage. D'ailleurs, à la moindre petite chose qu'il accomplit, il se sent obligé de le faire savoir à toute l'assemblée.
On le voit s'agiter dans tous les sens, interpeller untel pour connaître l'avancée du dossier X, se lever précipitamment (il ne va qu'aux toilettes), partir très fréquemment en rendez-vous (personne ne sait jamais trop où ni avec qui) et vous lâcher de grandes tirades pleines de termes marketeux, sauf qu'en vérité, il brasse surtout beaucoup de vent... et n'en fout pas une.
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Habile communiquant (d'aucuns le qualifieront même de manipulateur), l'incompétent réussit à passer entre les mailles auprès de la hiérarchie. Ses secrets : il s'exprime bien, se montre intéressé et agréable avec ses collègues ou salariés... Mais si vous grattez un peu, vous découvrirez que dans la réalisation de ses tâches il mériterait un zéro pointé. En gros, c'est un fin roublard.
C'est prouvé par le "Principe de Peter" : les postes en haut de l'échelle finissent toujours par être occupés par des gens incompétents. La raison ? Comme ils se montraient pleinement qualifiés dans leurs précédents postes, on leur a fait gravir les échelons. Résultat, à un moment donné, ils décrochent des postes pour lequels ils ne le sont plus vraiment. Et stagnent dans leur incompétence.
Autre explication possible, le fait que les gens décrochant des emplois importants soient souvent diplômés de prestigieuses écoles. Or, on peut être très doués en théorie et nuls en pratique mais leur cv fait office de passe-droit sur ces compétences sur le terrain.
Un bon manager ne se permettrait jamais de s'attribuer le boulot des autres. Un incompétent n'a aucun mal à ajouter cette tare à sa palette de défauts. Évidemment, si vous êtes victime de cet imposteur, vous voyez clair dans son jeu. Mais ses supérieurs en revanche félicitent les brillantes idées qu'ils croient émaner de sa petite personne.
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N'ayant de réelle capacité pour effectuer son job, l'incompétent se mue en lèche-botte. Brossant le chef dans le sens du poil, il se montre pleinement dévoué (après tout, faute de bosser, il a du temps de dispo) et, de fait, digne de confiance. Incompétent mais malin donc, il faut bien lui accorder ça.
Qu'il soit rentré dans la boîte sur un étrange malentendu, par le biais de piston ou parce qu'à l'époque il était un poil plus productif, l'incompétent sait qu'il aura du mal à retrouver un job au chaud, comme celui-ci, au sein d'une autre entreprise. Ce qui explique que du haut de ses 35 ans, il ait déjà 11 ans d'ancienneté.