1,56 m2, de quoi mettre un robinet, un matelas et une plaque de cuisson : c’est dans ce « logement » loué 330 euros par mois qu’a vécu pendant 15 ans un Parisien de 50 ans. L’histoire de Dominique avait été révélée en janvier dernier grâce à l'aide de la Fondation Abbé Pierre, qui avait permis la fermeture administrative du local, illégal à la location. « Je rentre, je me couche, avait-t-il brièvement confié au micro de RTL, en janvier 2013. C'est en pente, on tient debout sur 20 centimètres. On ne vit pas on survit. » Mais, avait-il continué : « On finit par se dire que c'est ça ou la rue. Ça me paraissait normal... »
Relogé aujourd'hui dans un appartement décent, le cinquantenaire a décidé d’attaquer son ancien locataire pour que son « histoire n’arrive pas à quelqu’un d’autre ». Il lui réclame 25 000 euros, soit le remboursement des loyers des cinq dernières années. L’audience, selon le journal 20 Minutes, devait avoir lieu ce mardi.
Selon Samuel Mouchard, de la Fondation Abbé Pierre, interrogé à l’époque par le Parisien, le phénomène serait loin d’être unique : « Chaque année, nous traitons une cinquantaine de cas de logement de moins de 9 m2, la limite légale. J'ai déjà eu un couple et un enfant qui vivaient dans 7 m2 », avait-il alors expliqué. Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris chargé du logement, contacté par le quotidien, avait lui assuré que le cas était « scandaleux, mais, heureusement, rare ».
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