La masturbation régulière. Voilà ce que prescrivait le docteur Alain Pidolle, qui pratiquait dans un centre médico-social à Phalsbourg (Moselle) et dans un hôpital psychiatrique à Lorquin (Moselle), à certaines de ses patientes, selon une infirmière. Depuis sa mise en examen en début d’année, le psychiatre était sous le coup d’un contrôle judiciaire strict. En décembre 2012, le psychiatre mosellan avait été dénoncé par une jeune femme de 17 ans soignée à Phalsbourg pour des troubles anorexiques. « L’adolescente avait indiqué aux enquêteurs que le médecin l’avait invitée à son domicile strasbourgeois afin qu’elle y fasse le ménage », rapporte les Dernières Nouvelles d’Alsace. Suite à cette première procédure, « les langues se sont déliées, et quatre autres jeunes femmes se sont manifestées auprès de la justice », a expliqué Maître Bettcher, confirmant des informations révélées par le quotidien alsacien.
L’une d’elles affirme qu’elle a aussi été violée. A la différence de la plaignante initiale, les quatre jeunes femmes étaient toutes majeures au moment des faits, dont les premiers remonteraient à septembre 2011. Avec ces nouvelles accusations, « on a franchi un pas supplémentaire », a observé l'avocat, ce qui a conduit au placement du médecin en détention provisoire. Certains éléments rapportés par les victimes présumées sont corroborés par des témoins: ainsi une infirmière aurait vu des photos de patientes nues, que le Docteur Pidolle aurait prises en forêt. Le psychiatre nie toutes les charges qui pèsent sur lui, a souligné son avocat.