"La poigne d'un homme, et les mêmes compétences qu'un homme". C'est ce qu'a déclaré avoir Valérie Pécresse au micro de RTL, lors de la matinale de ce lundi 14 février. Une drôle de formulation pour la candidate Les Républicains au lendemain d'un meeting très commenté au Zénith de Paris. Difficile de voir en ces mots une franche modernité.
Une formule pour le moins malhabile et parfaitement cliché pour une candidate qui se vante pourtant de porter de véritables valeurs féministes. En janvier dernier, Valérie Pécresse affirmait ainsi à Franceinfo sa volonté de lutter contre les violences faites aux femmes et les féminicides, notamment en s'inspirant du modèle espagnol.
"Il faut que dans les 24 ou 48 heures l'ordonnance de protection soit prononcée. Une femme qui vient déposer plainte, ce ne sera plus une main courante. Il faut former les policiers qui vont la recevoir. Je pense que le sujet des violences faites aux femmes, c'est aussi de la prévention dès l'école. Il faut lancer des campagnes dans l'éducation nationale", avait notamment déclaré la femme politique.
"Ce sera un petit séisme si une femme est élue présidente de la République et cela ne peut pas rester sans vraies conséquences dans la vie des femmes", a encore déclaré Valérie Pécresse au micro de RTL.
Malgré ces récentes déclarations, Valérie Pécresse peine cependant à faire oublier certaines tirades malheureuses, dans le même état d'esprit que la déjà fameuse "poigne d'homme". "Rien de tel qu'une femme pour faire le ménage", déclarait-elle ainsi pendant la campagne pour les élections régionales de 2015, entre autres punchlines volontiers raillées.
"Il y a un malentendu avec moi, c'est ma blondeur. Je suis une femme forte", affirmait-elle encore récemment dans l'émission politique Punchline. Des phrases qui ne détonnent pas franchement par leur féminisme.