"Pour la première fois de son Histoire, le parti du Général de Gaulle, de Georges Pompidou, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy, va se doter d'une candidate à l'élection présidentielle. Je pense à toutes les femmes de France et je dis là aussi aux adhérents : merci. Merci d'avoir eu cette audace et je vais m'en montrer digne", affirmait Valérie Pécresse en décembre dernier, lors de sa désignation en tant que candidate du parti Les Républicains pour les élections de 2022.
Et aujourd'hui, ce sont justement les femmes qui sont au coeur des propositions de la candidate LR. A Franceinfo, Valérie Pécresse a déclaré vouloir proposer, afin de lutter contre les violences conjugales, "la création d'une justice spécialisée avec la possibilité d'avoir des ordonnances de protection en moins de six jours. C'est ce qui se passe en Espagne. Ce n'est pas du tout ce qui se passe en France".
Elle poursuit : "Il faut que dans les 24 ou 48 heures l'ordonnance de protection soit prononcée. Une femme qui vient déposer plainte, ce ne sera plus une main courante. Il faut former les policiers qui vont la recevoir. Il faut que dans les 24 ou 48 heures l'ordonnance de protection soit prononcée, au plus tard dans les six jours".
Quant aux femmes qui souhaitent quitter leur logement afin une relation violente, "il faut leur réserver en priorité une place dans le logement social", assure encore la candidate Les Républicains.
Une meilleure prise en compte des plaintes, dans un pays où les classements sans suite sont légion, davantage d'ordonnances de protection prononcées pour les victimes, un modèle global qui fixerait ses pas sur le modèle espagnol, exemplaire en terme de lutte contre les violences faites aux femmes et les féminicides (la ministre Elisabeth Moreno elle-même en vante les vertus)... Un programme chargé s'il en est.
Mais ce n'est pas tout. En plus de l'enjeu des formations des autorités, Valérie Pécresse insiste également sur l'importance d'une sensibilisation à ces enjeux dès le plus jeune âge. "Je pense que le sujet des violences faites aux femmes, c'est de la prévention dès l'école. Il faut lancer des campagnes dans l'éducation nationale : 'Tu m'aimes, tu me respectes'", déclare-t-elle à Franceinfo. La candidate évoque l'importance du "violentomètre" en ce sens, cet outil qui permet de mesurer le degré de violences au sein du couple.
"C'est un outil de travail pour faire de la prévention avec les jeunes qui montre quand un comportement c'est de l'amour et quand un comportement commence à devenir de l'emprise ou de la violence", affirme-t-elle enfin.