Alors que certains internats accueillant les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles sont encore exclusivement réservés aux garçons, la HALDE dénonce la « double discrimination » engendrée par cette situation. Dans une décision rendue publique lundi, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité recommande « au ministère compétent, en collaboration avec les régions concernées, d’établir un plan d’action afin de mettre un terme à l’existence des internats non mixtes ».
La HALDE, qui s’était autosaisie du dossier en novembre 2009, indique notamment que « le refus à des filles inscrites en classe préparatoire d’accéder à l’internat de lycée où elles sont inscrites est susceptible de constituer une discrimination fondée sur le sexe interdite par la loi du 27 mai 2008 ». Cette dernière stipule en effet que « toute discrimination directe ou indirecte fondée sur le sexe est interdite en matière de formation professionnelle ». Par ailleurs, la non-mixité contredit le code de l’éducation selon lequel « les écoles, les collèges, les lycées contribuent à favoriser la mixité et l’égalité entre les hommes et les femmes, notamment en matière d’orientation », souligne encore la Halde.
A l’heure actuelle, les filles n’ont accès qu’à 35 % des places disponibles dans les internats. Toutefois, en septembre dernier, certains établissements, à l’instar du prestigieux lycée Henri IV à Paris sont devenus mixtes. La révolution serait-elle en marche ?
Marie-Laure MaKouke
HALDE : Eric Molinié succède à Jeannette Bougrab
La HALDE
Des inégalités entre les sexes dès l’école