Les farines animales devront donc être prochainement réutilisées. En effet, la mesure visant à autoriser l’utilisation de ces farines animales a été acceptée par le Conseil national de l’alimentation en mai.
Proposée par la Commission européenne, cette décision a été saluée par les représentants des autorités de santé, industriels, agriculteurs, consommateurs mais aussi par le ministère de l’Agriculture.
Dans un premier temps, cette réapparition des farines animales ne devraient concerner que l’aquaculture. Après avoir établi un bilan, les farines animales pourraient ensuite être étendues aux porcs et aux volailles. Le conseil national de l’alimentation a affirmé que la situation sanitaire était « maitrisée » et qu’il n’y avait aucun risque pour la santé humaine.
Pourtant, ces farines animales avaient été mises en cause il y a 10 ans lors de la crise de la vache folle qui avait fait des ravages en Europe. Apparue au Royaume-Uni, cette maladie avait touché des cheptels entiers de bovins. Les farines animales que consommaient ces bovins étaient notamment constituées de carcasses d’origines bovines et avaient provoqué chez les vaches des maladies, qui ont ensuite atteint l’Homme. Deux cents individus auraient souffert de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, une variante du virus frappant les animaux.
Une décision qui parait peu appropriée, en pleine crise sanitaire suite à la bactérie Eceh qui touche actuellement les légumes et dont la provenance est encore inconnue.
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