La bactérie Escherichia coli (Eceh), trouvée dans un lot de concombres importés d’Espagne, aurait infecté 1200 personnes en Allemagne, plus de 300 personnes ont présenté des troubles rénaux sévères et 14 personnes sont décédées. Des cas auraient été signalés en Suède, au Danemark et en Suisse. Un bilan qui s’alourdit dangereusement et qui fait craindre le déclenchement d’une psychose européenne. En France, quatre personnes sont sous surveillance médicale après un séjour outre-Rhin.
La bactérie provoquerait des hémorragies intestinales pouvant entraîner la mort. Pour éviter la propagation dans la zone euro, l’Union européenne recommande à ceux qui auraient récemment voyagé en Allemagne d’être vigilants face aux symptômes : maux de ventre et de tête violents, diarrhée liquide ou sanglante, saignements de nez.
Alors qu’une enquête est toujours en cours pour déterminer la source de la contamination, la méfiance s’impose quant aux fruits et légumes en provenance d’Espagne. Le paradoxe, c’est que les entreprises soupçonnées seraient productrices de concombres Bio, comme l’explique Pierre Diot, le président de l’Association de producteurs « Tomates et concombres de France » : « En Espagne, la filière de production de produits agricoles « bio » utilise des engrais organiques, comme le fumier, qui pourraient être à l’origine de la contamination ». Selon lui, la filière bio française respecterait des normes sanitaires plus strictes. La Commission européenne a par ailleurs commandé l’analyse de lots provenant des Pays-Bas et du Danemark.
D’un point de vue économique, ce nouveau scandale sanitaire devrait porter un sérieux coup aux producteurs de fruits et légumes pour la saison estivale. Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, affirmait hier sur France 5, qu’il n’y avait aucun risque à manger des légumes français. Encore une bonne raison de faire son marché chez les producteurs d’à côté.
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