"Séparer l'homme de l'artiste ? Pour François Cluzet, c'est NON : "l'artiste je m'en fous, si l'homme est un enfoiré !"
Séparer l'homme de l'artiste ? Pour François Cluzet, c'est un grand non
François Cluzet déçoit rarement. L'interprète Césarisé est revenu sur les ondes d'Inter sur la récente décision des César, et la position à adopter face aux artistes accusés de violences - sexistes, sexuelles, conjugales... Et ce avec un franc parler qu'on lui connaît bien.
Les César suspendront désormais tout membre mis en cause par la justice. Et François Cluzet n'est pas contre. A Nagui, il dit : "L'artiste moi je m'en fous ! C'est l'homme qui compte ! Qu'un auteur comme Louis-Ferdinand Céline soit un génie, je m'en fous, c'était un enfoiré de première. Quand on dit tellement de conneries, qu'on fait tellement de mal..."
Le débat est celui-ci : faut-il vraiment boycotter - c'est à dire, "cancel", annuler - l'oeuvre d'un artiste accusé ou condamné pour violences ? Quitte à faire valser dans l'oubli une entière carrière ? Beaucoup rétorquent : non. Mais cela équivaut parfois à minimiser la parole des victimes ou la gravité des accusations. Et surtout : à rendre la réflexion trop réductrice.
"François Cluzet lâche les chevaux contre celles et ceux qui ont "du mal à se positionner" sur la décision de l’académie des César "d’écarter de la cérémonie toute personne mise en cause « pour des faits de violences »". Et il va même au-delà. Et ça fait du bien !", se réjouit la docteure en histoire contemporaine féministe Elodie Jauneau.
"Il dit les termes !", "c'est le premier que je n'entends pas bégayer à ce sujet", peut-on lire sur le réseau social, en commentaires de l'extrait partagé de La bande originale. "François Cluzet est un homme de courage et de véritable engagement qui ne ferme pas les yeux sur les immondices", défend un internaute vraisemblablement convaincu par le comédien.