Catherine Deneuve a encore frappé. L'actrice française de 74 ans est revenue une nouvelle fois sur la polémique qui a entouré la tribune signée par 99 femmes pour la "liberté d'importuner" publiée en janvier dernier dans le Monde. À l'époque, les féministes s'étaient insurgé·e·s contre ce texte qui passait complètement à côté de l'importance du mouvement #Balancetonporc et qui faisait passer la France pour un pays de séducteur·trice·s rétrogrades.
Dans un entretien donné au magazine américain Harper's Bazaar, Catherine Deneuve s'explique une nouvelle fois sur la polémique qu'a engendré ce texte. Elle dit s'excuser : "Je salue toutes les femmes victimes d'actes odieux qui se sont peut-être senties lésées par la lettre du Monde. C'est à eux et à eux seuls que je m'excuse." Elle ajoute : "J'ai toujours été du côté des femmes."
Celle qui a défendu Roman Polanski en pleine tempête et qui a déclaré à son sujet que "le mot viol avait été excessif", revient sur cette notion de désir dans la création : "Le désir est au coeur de nombreuses professions créatives, comme le cinéma, la musique et la photographie de mode. Le défi est de connaître les limites et de comprendre la différence entre flirter et aller trop loin." La limite entre "flirter" et "aller trop loin", Spoiler Alert, cela s'appelle : le consentement.
Des usagers de Twitter s'en amusent.
Toujours dans le même entretien pour Harper's Bazaar, Catherine Deneuve développe comment pour elle, la meilleure façon de régler le problème du harcèlement est : "D'exiger que toutes les entreprises aient un code de conduite. " Tous comme la majorité des féministes, elle veut commencer dès le plus jeune âge : "Et je pense qu'il est temps de commencer dans les écoles. Les garçons essaient de séduire les filles, et parfois ils sont trop forts, alors c'est une question d'éducation."
Quand on lit ces propos, on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a sûrement un malentendu entre Catherine Deneuve et les féministes. A-t-elle vraiment réfléchi à ce que #Balancetonporc et #MeToo voulait dire pour les femmes ? Comprend-elle la notion de consentement que défendent les féministes ? Sans doute pas.