On a beau s'indigner chaque année, encore et encore, de l'écart entre le salaire perçu par les femmes et celui des hommes, les inégalités continuent de se creuser. D'où la nécessité de continuer à nous mobiliser pour que l'égalité salariale entre femmes et hommes ne reste pas une jolie promesse et se mue en une réalité concrète.
Ce n'est pas parce que vous êtes une femme que vous avez moins le droit de réussir que votre conjoint, que votre oncle, ou que vos collègues masculins. Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes.
Eh oui, même de nos jours, être une femme et dire tout haut qu'on ne souhaite pas faire d'enfants heurte encore les mentalités. Les femmes qui n'ont pas eu d'enfants par choix et non par dépit l'ont probablement remarqué. Un conseil pour celles qui en ont ras-le-bol qu'on leur demande pourquoi elles n'ont pas d'enfant : la prochaine fois qu'on vous pose cette question, répondez : "Et toi, pourquoi tu en as fait ?"
En plus du caractère traumatisant d'une fausse-couche, s'ajoute souvent un sentiment d'isolement, amplifié par la crainte de vos proches qui n'osent pas aborder le sujet avec vous. Pourtant, les femmes qui sont passées par là éprouvent souvent le besoin d'en parler, comme l'a si bien montré la photographe américaine Susana Butterworth en dévoilant une série de clichés magnifique et percutante sur Instagram.
Moquées, considérées comme sales et impures, les règles sont toujours vues par les hommes comme quelque chose que l'on doit cacher et dont on ne doit surtout pas parler ouvertement, comme le révèle un récent sondage. Du coup, un grand nombre de femmes n'osent pas dire à voix haute qu'elles ont leurs règles. Pourtant, quoi de plus naturel pour une femme ? Rappelons que ce phénomène existe depuis la nuit des temps. Ce n'est donc un secret pour personne, pas même pour ces messieurs.
Que ce soit en politique, au cinéma, dans les sciences ou dans les médias, les femmes sont encore bien trop sous-représentées par rapport aux hommes. Et pour que ça change, il faut continuer à en parler encore et encore.
Comme le dit si bien la dessinatrice Caroline Guillot dans son Manuel très illustré de l'allaitement, "chaque maman fait comme elle veut et comme elle peut ! Nous avons aujourd'hui la chance de pouvoir choisir et nous nous devons de respecter le choix de chacune". Adeptes du biberon, n'ayez donc pas peur d'exprimer votre point de vue haut et fort.
Qu'on soit en couple, célibataire, fidèle ou volage, qu'importe : chaque femme a le droit de mener sa vie sexuelle comme elle l'entend et devrait pouvoir en parler sans complexe (dans la limite de la décence, évidemment). Sortons de ce vieux stéréotype sexiste qui consiste à dire que les hommes qui multiplient les conquêtes sont des Don Juan, mais que les femmes qui font la même chose sont des traînées.
Vous avez sans doute remarqué qu'une femme, lorsqu'elle approche la quarantaine, est souvent critiquée pour ses choix qui ne collent pas aux normes imposées par la société. On vous parlait plus tôt de celles qui sont jugées parce qu'elles n'ont pas d'enfants. Mais les nullipares (femmes sans enfants) pour qui faire carrière passe avant le souhait de fonder une famille sont sans doute les plus critiquées de toutes. Alors que là encore, on va beaucoup moins le reprocher aux hommes. Étonnant, n'est-ce pas ?
Ces six derniers mois, des milliers de langues se sont déliées et les témoignages de femmes pour viols et harcèlements sexuels tombent en cascade à travers le monde entier et dans tous les domaines. Une révolution plus que nécessaire qui ne doit pas s'arrêter en si bonne voie. Car il serait présomptueux d'affirmer que toutes les victimes de violences ont pris la décision de ne plus garder pour elles ce qu'elles ont vécu et d'aller déposer plainte. Une récente enquête de l'Ifop le rappelle avec un chiffre-clé : seules 11 à 19% des femmes victimes de viol ou d'agressions sexuelles déclarent avoir porté plainte.
Encore aujourd'hui, les femmes continuent de s'acquitter d'une grande partie des tâches domestiques. Une "charge mentale" dont les hommes comme les femmes ont bien conscience : 38% des Français interrogés reconnaissent ainsi que les femmes accordent davantage d'importance au bon fonctionnement du foyer tandis qu'ils ne sont que 5% à estimer que ce sont les hommes qui jouent ce rôle. Le récent succès de la bande-dessinée d'Emma, qui dépeint avec ironie et justesse ce "syndrome des femmes épuisées" est assez révélateur de l'étendue du phénomène au sein de nos sociétés.
Blagues, clichés, discriminations... Malheureusement, le sexisme s'immisce encore partout dans nos sociétés, que ce soit dans les manuels scolaires, dans les jouets pour enfants, les plaisanteries de mauvais goût ou encore les publicités. Continuons donc à le dénoncer, à le tourner en ridicule, jusqu'à le bannir de nos vies et à l'éradiquer de notre langage.