Pour la première fois, un gouvernement affiche une composition strictement paritaire. 17 femmes sur 34 ministres : le nouveau président de la République François Hollande a tenu sa promesse de campagne. En revanche, alors que les listes sont closes depuis le 18 mai, les préfectures disposent des noms des 6 591 prétendants aux élections législatives, parmi lesquels ont compte seulement 2 641 femmes. Soit une proportion de 40%, inférieure aux 41,6% de candidates en 2007.
Cette année, l’UMP a ainsi investi moins de 30% de femmes candidates tandis que le MoDem frôle les 40%. En revanche, à gauche, on se réclame d’une parité parfaite hommes-femmes dans les candidatures. Du côté des petites formations politiques, la parité est également scrupuleusement respectée. Ainsi, dans le Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin ou le Parti de gauche, l’égalité hommes-femmes est assurée, et chez Debout La République de Nicolas Dupont-Aignan on compte même plus de femmes (159 candidates contre 146). Un respect des règles qui est quasiment indispensable pour ces formations moins importantes, pour qui les sanctions financières en cas de non parité pèsent lourdement.
De lourdes sanctions financières
La loi impose en effet aux partis politiques de présenter un nombre égal d'hommes et de femmes, avec un écart maximal de 2%. Si une formation présente 25% de femmes contre 75% d'hommes, elle voit alors l’aide publique dont elle bénéficie réduite de 25%.
En 2007, le PS avait investi 45,2% de femmes, engendrant ainsi une dotation publique annuelle diminuée de 500 000 euros, tandis que l’UMP écopait d’un manque à gagner de près de 4 millions d’euros en ne présentant que 26% de candidates.
Reste que la répartition paritaire dont se fendent certains partis ne concerne que les candidats et n’est en aucun cas garante d’une parité appliquée aux 577 députés qui seront élus. En effet, nombreuses sont les femmes à avoir été investies sur des circonscriptions difficiles à gagner pour leurs partis et presque assurées d’une défaite ; ce qui est entre autres le cas des candidates UMP de Paris, qui n’ont été investies sur aucune circonscription gagnable à coup sûr pour la droite.
En 2007, seules 107 candidates avaient été élues, pour 577 sièges de députés, soit 18,5% de femmes.
Crédit photo : AFP/Archives/La députée socialiste Elisabeth Guigou (G) et la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry le 15 mai 2012 à Paris
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