Le soutien scolaire individualisé est la formule adoptée par un grand nombre de famille (1 sur 5 selon une étude de la société Keepschool). Un professeur ou un étudiant vient dispenser des cours particuliers à votre enfant directement chez vous, dans une ou plusieurs matières. De nombreux organismes privés tels qu’Acadomia, Anacours ou les Cours Legendre recrutent des professeurs (étudiants ou diplômés à partir de Bac+3) et les mettent en relation avec les familles. Le secteur a véritablement explosé ces dernières années en raison des mesures fiscales mises en place en 1996 pour encourager les services à la personne légaux. En effet, les familles bénéficient d’une réduction d’impôts de l’ordre de 50% sur les sommes investies dans l’organisme choisi. Si ce dernier sélectionne pour vous un « professeur », vous pouvez également décider de confier le suivi scolaire de votre enfant à un étudiant (de votre entourage ou trouvé via une petite annonce) que vous paierez au moyen du Chèque emploi service universel (CESU) qui vous permet également de bénéficier des 50% de réduction d’impôt sur les sommes engagées.
Vous convenez directement avec le professeur du rythme des cours qui s’adapte généralement aux besoins de l’enfant. Le cours particulier est l’occasion pour l’élève d’être accompagné de façon privilégiée, en tête à tête. Plus à l’aise, surtout si une relation de complicité s’est instaurée avec le professeur, il peut poser toutes les questions qu’il n’a jamais osé aborder en classe. Comptez 30 euros en moyenne par heure avant déduction fiscale.
Des associations proposent un accompagnement gratuit aux devoirs, financé par les pouvoirs publics, les mairies, les caisses d’allocations familiales ou le Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations. Plus de 3 000 associations accueillent ainsi les élèves hors temps scolaire, dans un local associatif, à la bibliothèque ou au centre communal. Parmi elles, l’Association pour favoriser l’égalité des chances à l’école (APFEE) avec des animateurs rémunérés par les municipalités ou l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) avec des étudiants bénévoles proposent aux familles qui n’ont pas les moyens de financer des cours particuliers un accompagnement individuel à domicile ou en atelier à l’école pour lutter contre la répercussion des inégalités sociales dans le milieu scolaire. Ces dispositifs, gratuits ou qui ne requièrent qu’une participation symbolique des parents, présentent des résultats tout aussi efficaces que la version payante. Renseignez-vous auprès de votre municipalité pour savoir si une association de ce type existe dans votre ville.
À l’école élémentaire, du CP au CM2, ce sont les mairies qui organisent l’étude. Elle se déroule après le goûter, de 16 h 30 à 18 heures. Assuré par les professeurs ou des membres du personnel municipal, ce service coûte en moyenne 2 euros par jour.
Par ailleurs, depuis la rentrée 2008, les élèves du primaire n’ayant plus cours le samedi, les heures dégagées permettent d’organiser un accompagnement éducatif pour les élèves en difficulté. Ainsi, chaque semaine, pendant deux heures prises sur l’heure du déjeuner, le matin ou en fin d’après-midi, par petits groupes de cinq enfants maximum, les enfants approfondissent le travail fait en classe avec leur enseignant.
Au collège et au lycée, du soutien est également assuré en interne. L’avantage ? Ces modules sont assurés par des professionnels de l’éducation. Une offre complémentaire aux enseignements obligatoires est en effet dispensée par des enseignants volontaires et rémunérés depuis 1999. De la sixième à la seconde, les élèves qui le désirent se retrouvent en petits groupes pour une aide approfondie. Au lycée, des stages sont également proposés pendant les vacances scolaires, sur la base du volontariat. Renseignez-vous auprès de l’établissement de votre enfant ; ceux en zone d’éducation prioritaire proposent des formules d’accompagnement approfondies.
Les enfants les plus autonomes et aux difficultés plus ponctuelles sauront trouver un allié 2.0 efficace sur Internet. En effet, les sites de soutien en ligne n’en sont plus à leurs débuts. Gratuits ou payants, ils proposent des bases de données pédagogiques élaborées à partir des programmes de l’Education nationale. Certains offrent des solutions d’accompagnement afin que l’élève ne soit pas laissé « seul » devant le contenu mis en ligne et sont généralement payants. Cours en ligne animés, exercices dirigés et interactifs, suivi des progrès… Si le site portailprofs permet via webcam d’assister à un cours particulier à distance, maxicours.com, lui, a mis en place un système de tutorat payant assuré essentiellement par des étudiants. En 24 heures, ils répondent à toutes les questions que les enfants se posent. Enfin, preuve que l’éducation gagne par l’échange intergénérationnel, le site cyberpapy.com met gratuitement à disposition des séniors qui répondent aux questions des plus jeunes.
Il y a fort à parier que la solution internet va se développer d’ici les prochaines années. Seulement, une question logique se pose : l’accès à l’information résout-il un problème de compréhension ? Si vous êtes néanmoins séduit par la formule il faudra compter entre 20 et 30 euros par heure de cours virtuel, près de 3 euros par question posée et environ 10 euros par mois l’accès aux fiches pédagogiques. Sinon, il reste toujours les sites gratuits… cned.fr, academie-en-ligne.fr, teacheo.com ou intellego.fr en font partie. Il s’agit essentiellement de ressources pédagogiques en ligne, mais également d’exercices interactifs qui permettent aux élèves de s’entrainer et de s’évaluer, mais l’accompagnement professoral est une option payante.
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