De quoi ça parle ? Un Boeing 777 en provenance de Berlin se pose à l'aéroport JFK de New York. A son bord, tous les passagers sont morts. Le docteur Ephraïm Goodweather, épidémiologiste au CDC est dépêché sur les lieux. Bien vite, l'homme et son équipe découvrent que les passagers n'ont pas été touchés par un virus biologique... ils sont en train de se transformer en vampires assoiffés de sang.
Pourquoi ça fait flipper ? Plutôt connu pour son travail de réalisateur, Guillermo Del Toro est pourtant tout aussi fort pour nous terrifier sur papier. La lignée (qui est en fait une trilogie) propose une vision moderne des vampires où le gore et le suspense se mêlent à la perfection. Du New York contemporain à l'Allemagne Nazie, on voyage loin pour découvrir l'origine du mal qui s'apprête à ravager notre planète. A noter que les romans ont été adaptés à la télévision avec la série The Strain diffusée sur FX.
Ed. Pocket, 565 pages, prix : 8,10 euros
De quoi ça parle ? Depuis la mort brutale de sa femme Johanna, l'écrivain à succès Mike Noonan souffre de la page blanche. Alors qu'il se rend dans sa résidence secondaire pour se reposer, Mike découvre que sa femme était venue ici plusieurs fois sans lui et se livrait à une enquête sur son passé familial et sur la maison qu'ils avaient achetée ensemble. Dans le même temps, l'écrivain fait la rencontre de Mattie, une jeune femme harcelée par son beau-père, un homme très influent. Tandis qu'il tente d'aider Mattie, Mike fait face à des phénomènes surnaturels : des pleurs et des murmures résonnent dans la maison et les lettres aimantées de son réfrigérateur lui laissent des messages...
Pourquoi ça fait flipper ? Sac d'os est considéré comme l'un des romans les plus aboutis de Stephen King et est aussi celui qui a gagné le plus de prix littéraires. Mêlant enquête et surnaturel, ce livre angoisse autant qu'il passionne. On lit à cent à l'heure et on en ressort secoué, excité et touché par l'histoire de cet homme endeuillé.
Ed. Le Livre de Poche, 735 pages, prix : 8,30 euros
De quoi ça parle ? Etats-Unis, 1950. Le jeune David fait la connaissance de Meg et de sa petite soeur Susan. Les deux jeunes filles ont été confiées à Ruth Chandler, une tante éloignée, déjà mère de trois garçons. Petit à petit, David comprend que quelque chose ne va pas chez les Chandler. Meg et Susan deviennent peu à peu les proies de Ruth, qui encourage ses fils et d'autres adolescents du quartier à malmener puis torturer physiquement ses deux nièces. Trente ans après, David se souvient de cette folie qui s'est emparée de son quartier et a l'issue qui ne pouvait être que fatale.
Pourquoi ça fait flipper ? Tout simplement parce qu'Une fille comme les autres est inspiré d'un fait divers survenu à Indianapolis en 1965. Sylvia Likens, alors âgée de 16 ans, a été torturée à mort par sa gardienne Gertrude Baniszewski, ses enfants et d'autres jeunes du quartier. Si le roman ne referme pas d'histoire d'épouvante, il est incroyablement déstabilisant. Tourner les pages tout en sachant que deux jeunes filles ont réellement subi toutes ces tortures apporte une dimension de terreur à l'histoire. Ce fait divers a été adapté deux fois au cinéma. Le premier film, The Girl Next Door, s'inspire de l'oeuvre de Jack Ketchum, et le second, An American Crime, est tiré directement du fait divers.
Ed. Folio, 432 pages, prix : 8 euros
De quoi ça parle ? Un tableau où se croisent douze personnages au visage en décomposition est avidement recherché par la mystérieuse Cordélia Gray. Cette toile est l'oeuvre d'un certain Walter Waldegrave, ami d'Oscar Wilde passionné d'occultisme. Mais la toile est aussi très médiocre. Alors pourquoi Cordélia cherche-t-elle à tout prix à s'en emparer ? De son côté, Vincent Pearson, l'actuel propriétaire du tableau, découvre un lien entre cette oeuvre et une série de meurtres particluièrement dérangeante qui traumatise la Nouvelle-Angleterre depuis plusieurs mois.
Pourquoi ça fait flipper ? Vous avez le coeur bien accroché ? Alors jetez-vous sur Le portrait du mal. Petit bijou d'horreur devenu culte (il est sorti en 1985), ce livre n'a pas peur de plonger son lecteur dans des scènes explicitement gores. Mais Graham Masterton n'est pas seulement un as des descriptions bien sanglantes, il est aussi très fort pour instaurer un suspense constant et proposer une atmosphère glaçante (l'histoire se déroule dans un coin reculé du Connecticut). Un roman terrifiant à ne pas mettre dans toutes les mains.
Ed. Milady, 475 pages, prix : 7 euros
De quoi ça parle ? Kazayuki Asakawa est un journaliste japonais vivant à Tokyo. Lorsque sa nièce adolescente meurt d'une crise cardiaque, il pense d'abord à une cause naturelle. Mais bien vite, le journaliste se rend compte que trois autres jeunes gens sont en fait morts de la même façon le même jour. Le dénominateur commun ? Une cassette vidéo qu'ils auraient regardé ensemble sept jours avant le drame. Lorsqu'Asakawa met enfin la main sur la cassette, il décide alors de la regarder et visionne alors des images terrifiantes. Le téléphone sonne : une voix vient de lui annoncer qu'il ne lui reste plus que sept jours à vivre. Aidé par son ami, le professeur Ryuji, Asawaka va tout tenter pour mettre un terme à cette malédiction.
Pourquoi ça fait flipper ? The Ring a connu plusieurs adaptations au cinéma, mais c'est finalement dans sa version papier qu'il terrifie le plus. Certes, 24 ans se sont écoulés depuis sa parution au Japon et on pourrait penser que cette histoire de cassettes vidéos est obsolète, pourtant, il n'y a qu'à tourner les pages pour que monte l'angoisse. Le fantôme démoniaque de la jeune Sadako Yamamura continue de fasciner tandis que le malaise ressenti par Asawaka va jusqu'à étouffer le lecteur. D'abord édité en version simple il y a quelques années, The Ring a été réédité en version intégrale en 2014 avec ses deux suites : Double Hélice et La Boucle.
Ed. Pocket, 1041 pages, prix : 12,80 euros
De quoi ça parle ? Hill House est une immense demeure construite au XIXe siècle par le riche industriel Hugh Crain. Née d'un esprit torturé, la maison est à l'image du maître des lieux : labyrinthique, peu accueillante, refermant plein de secrets. Bien des années plus tard, alors que les locataires se succèdent et refusent de rester vivre dans cette maison qu'ils disent hantée par le fantôme de son constructeur, le docteur Montague, intéressé par les phénomènes parapsychologiques, décide d'y passer quelques semaines. Accompagné de deux jeunes femmes ayant des antécédents avec le paranormal, l'homme va vite se rendre compte que les rumeurs qui entourent la demeure sont fondées...
Pourquoi ça fait flipper ? Sorti en 1959, ce roman fantastique est l'un des meilleurs jamais écrit sur les maisons hantées. Ici, pas d'hémoglobine et de scènes gores, tout est dans la suggestion. Bien sûr, il y a forcément des esprits, mais ils sont trop malins pour se montrer. Quant aux personnages, ils sont comme des marionnettes. Confrontés à ce qui les dépasse, ils ne maîtrisent rien. Maison hantée impose doucement un grand malaise, une peur subtile qui peut disparaître pour tout d'un coup reprendre le lecteur par surprise. C'est à la fois maîtrisé et déstabilisant. Bref, Stephen King ne s'y est pas trompé en qualifiant ce roman de chef d'oeuvre fantastique du XXe siècle.
Notez que le roman a été adapté deux fois au cinéma. La première fois en 1963 sous le titre La maison du diable de Robert Wise, puis en 1999 sous le titre Hantise. Néanmoins, si la première adaptation est considérée comme une oeuvre majeure du cinéma d'épouvante, la seconde a bien vite été cataloguée comme un navet à éviter à tout prix.
Maison hantée est épuisé, mais vous pouvez le trouver d'occasion sur Amazon à partir de 5,94 euros. Ed Pocket, 253 pages
De quoi ça parle ? Marion travaille à l'institut médico-légal de Paris et est malgré elle au coeur d'un scandale mettant en scène les plus hautes instances de l'Etat. Prise en charge par la DST, elle est exilée au Mont-Saint-Michel le temps que l'affaire se tasse. Lors d'une escapade à Avranches, elle découvre le journal intime de Jeremy Matheson, un détective anglais en mission au Caire en 1928. Dans son journal, le détective raconte son enquête sur des atroces meurtres d'enfants qui seraient commis par une créature aussi ancienne que démoniaque : une goule.
Pourquoi ça fait flipper ? Ceux qui ont lu sa Trilogie du mal (et les romans qui ont suivi) savent que Maxime Chattam a l'art et la manière pour tenir en haleine, choquer et faire frémir son lecteur. Avec Le sang du temps, il le transporte dans une Egypte étouffante et humide où rôde un assassin bien trop cruel pour être humain. L'angoisse se déploie rapidement, la construction en double lecture est fine et intelligente, et cette goule qui effraie le Caire est tout simplement l'un des personnages les plus flippants nés sous la plume de l'auteur.
Ed. Pocket, 467 pages, prix : 7,70 euros
De quoi ça parle ? Lucy est jalouse de sa soeur jumelle Caro depuis que cette dernière a trouvé un pantin de ventriloque dans une poubelle. Mais à force d'acharnement, Lucy obtient de son père qu'il lui offre également un pantin. Elle le nomme Mr Wood et espère bien rencontrer le succès auprès de ses camarades avec lui. Sauf que le jouet est hanté par l'esprit maléfique de son créateur...
Pourquoi ça fait flipper ? Ok, La nuit des pantins n'est pas à proprement parler un roman d'épouvante. Issu de la collection horrifique destinée à la jeunesse Chair de Poule, il pourrait même faire sourire certains de ses lecteurs les plus nostalgiques. Mais sous couvert de roman pour enfants et adolescents, il n'en reste pas moins légèrement dérangeant. Après tout, on parle quand même d'une marionnette ventriloque qui cherche à faire des deux jumelles ses esclaves...
Ed. Bayard Poche, 139 pages, prix : 5,90 euros