Elle est minuscule mais peut causer d'immenses dégâts. La pile bouton, présente dans de nombreux jouets et objets du quotidien (télécommande, clé de voiture...), est facilement ingérable par les enfants qui, au-delà de sa petite taille, sont souvent attirés par son apparence lisse et brillante.
Or, l'ingestion de ce cylindre n'est pas sans risque. C'est le message qu'a voulu faire passer Lissy de Ridder, une gastro-entérologue pédiatrique, en postant le 6 janvier sur son compte Twitter une radiographie de l'oesophage d'un enfant dans lequel est coincée une pile-bouton avalée. Cette néerlandaise explique avoir extrait des piles du même type de l'estomac de trois jeunes patients en seulement une semaine.
Elle insiste également sur les dangers que représente l'absorption de ces piles et en appelle à la vigilance des parents pour ne plus les laisser à la portée de leurs enfants.
"Rien que cette semaine, j'ai extrait trois piles bouton logées dans l'oesophage de tout-petits. Les conséquences sont lourdes et peuvent s'étendre sur toute la durée de votre vie. Il s'agit là d'une catastrophe pour soi et pour la société. Parents, soyez vigilants ! Partagez ce tweet s'il vous plaît."
Ce post n'a pas laissé les internautes indifférents. Certains, qui n'avaient pas forcément conscience de cette problématique, ont salué la démarche de la spécialiste.
"C'est extrêmement important de connaître l'existence de ce risque. L'ingestion de pile bouton peut être fatale. Merci pour votre tweet."
"Bravo d'avoir posté ce message. Je n'avais pas conscience du danger que représentent ces piles jusqu'à ce que j'ai des enfants."
D'autres ont même avancé des solutions pour rendre l'information plus claire à ce sujet.
"Je pense qu'il faudrait mettre de biens plus gros avertissements sur les boîtes, car c'est une épidémie silencieuse!"
"Il serait bon de bien préciser quel type de pile est utilisé dans tous les jouets pour enfants."
Cette problématique inquiète de plus en plus. En juin 2017, pour marquer la "Semaine pour la sécurité des enfants" au Royaume-Uni, un père a raconté son histoire dans un court-métrage réalisé par le Child Accident Prevention Trust, détaillant comment il a perdu sa fille Francesca à l'âge de deux ans, après avoir avalé une pile bouton en mai 2016, rapporte Le HuffPost UK. Son objectif ? Éveiller les consciences de certains parents.
Par ailleurs, trois structures officielles, la DGCCRF (Répression des fraudes), la Direction générale de la santé (DGS) et l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire, alertaient à ce sujet dans un communiqué commun rendu public le 13 décembre dernier. Chaque année en France, "plus de 1200 visites aux urgences sont liées à l'ingestion de piles bouton", soulignaient les auteurs. Des accidents qui "touchent très majoritairement les 0-5 ans", rappelaient-ils. Aux Etats-Unis, le nombre de cas s'élève à 2800, selon l'ONG Safe Kid Worldwide.