Alors que cartonne à travers le monde le nouvel album de la chanteuse britannique Adele, sobrement intitulé 30, des spécialistes se sont penchés sur le pourquoi de ce succès international. Comment expliquer la popularité des chansons pourtant si mélancoliques de la superstar au timbre de voix vertigineux ?
Le site de psychologie Everyday Health a peut-être une réponse à ce sujet. Pour la travailleuse sociale indépendante Arianna Galligher, spécialement interrogée par le média, écouter de la musique triste ou spleenétique "est cathartique". "Cela nous aide à endurer des émotions qui, autrement, peuvent être difficiles ou douloureuses à vivre", développe encore la spécialiste.
De là viendrait (en partie bien sûr) notre passion pour les chansons d'Adele ou de Taylor Swift.
"La vérité, c'est qu'éviter les émotions ne les fait pas disparaître, et nous avons tous besoin d'un exutoire", poursuit Arianna Galligher. La musique triste serait donc, plus qu'une lubie culturelle, un véritable besoin psychologique. Idéal en ces temps de pandémie et donc d'incertitudes exacerbées.
Et cette analyse n'est pas qu'un point de vue, elle est carrément scientifique. D'après les recherches de Matthew E. Sachs, chercheur en neurosciences et en psychologie à l'Université Columbia, la musique triste peut "contribuer à briser l'impression d'engourdissement en suscitant des émotions fortes" ou encore "aider les personnes à produire une pensée plus claire et rationnelle, car elle "les fait réfléchir en l'absence d'événements tragiques réels".
L'attirance pour la musique triste serait également synonyme d'empathie, oui oui. Car ne pas négliger nos émotions, c'est aussi prendre en compte celles des autres. La diffusion sur TMC ce vendredi soir 3 décembre de One Night With Adele, le concert événement de la chanteuse, sera peut-être une occasion de le démontrer ?