"La question ne se pose même pas !". C'est avec conviction que Guillaume Canet a mis les points sur les i. Auprès de La tribune du dimanche, l'acteur s'est exprimé sur son refus... De promouvoir le prochain film de Benoît Jacquot, où il figure. Tout du moins, juge-t-il la chose "compliquée, avec tout ce qui s'est passé".
Rappelons que Judith Godrèche a porté plainte contre le cinéaste Benoît Jacquot pour "viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans commis par personne ayant autorité". A l'unisson, Isild le Besco accuse le cinéaste de violences physiques et psychologiques, et dénonce une relation d'emprise "destructrice", alors qu'elle n'avait que 16 ans et le cinéaste... 52.
C'est pour tout cela que Guillaume Canet considère que promouvoir le futur film du cinéaste, Belle, serait "une manière de cautionner". Une décision qui rappelle celle d'une consoeur comédienne, Nora Hamzawi. Celle-ci a joué dans le futur film de Jacques Doillon, accusé par Judith Godrèche d'agression sexuelle et de harcèlement, faits dénoncés qui auraient notamment pris place durant le tournage du film La fille de quinze ans. L'actrice a affirmé publiquement sa volonté de ne pas participer à la promotion de cette oeuvre.
Pour Guillaume Canet, il faut avant tout écouter... Les victimes.
"Impossible d'aller faire de la promo. Ce serait une manière de cautionner, de valider quelque chose dont je n'ai pas envie. Le mouvement actuel est plus que nécessaire, c'est un mouvement qu'il faut accompagner et encourager", a précisé à ce titre le comédien. Une prise de parole assez rare finalement.
"Je pense que ça fait très longtemps que ça dure, mais pas que dans le cinéma d'ailleurs. Il y a plein d'autres secteurs professionnels. Il y a eu des comportements inadmissibles avec des voiles qui ont été mis dessus. C'est très important que ça évolue. Et il faut être attentif à tous ces témoignages que je trouve très courageux", a-t-il encore poursuivi.
Au sein du film de Benoît Jacquot figure également Charlotte Gainsbourg, qui ne s'est pas encore exprimée à ce sujet. Le 4 mars dernier, la projection d'un film de Benoît Jacquot, à l'occasion de sa restauration, a été annulée à la Cinémathèque française : Les ailes de la colombe (1981) avec Isabelle Huppert.