Au terme d'une longue campagne, Anne Hidalgo est finalement devenue hier, dimanche 30 mars, la première femme maire de la ville de Paris. Interrogée ce lundi matin sur les ondes d'Europe 1, l'ex-première adjointe de Bertrand Delanoë est revenue sur les derniers mois écoulés. « J'ai mené une campagne de 18 mois, je suis partie très tôt en campagne, j'ai senti le poids de la responsabilité qui était la nôtre, mais mes partenaires aussi. Je pense au Parti communiste, partenaire du premier tour et aux Verts, partenaires du second tour. C'est un grand esprit de responsabilité qui nous a guidé et qui nous a permis de faire ce que nous avons fait hier », a fièrement plaidé la gagnante des municipales parisiennes. Une longue bataille au cours de laquelle elle a aussi - et surtout - pu compter sur le soutien sans faille Jean-Marc Germain, son époux depuis juin 2004 ; lui aussi rompu aux sacrifices qu'implique la vie politique.
Et pour cause, âgé de 47 ans, ce polytechnicien de formation est député de la 12e circonscription des Hauts-de-Seine. Longtemps, il fut le plus proche collaborateur de Martine Aubry à la présidence de Lille métropole mais aussi son directeur de cabinet rue de Solferino, à la direction du Parti socialiste. Entré en 1992 à la Direction de la prévision au ministère de l'Economie et des Finances, il rejoint le ministère de l'Emploi et de la solidarité, et plus particulièrement le cabinet de la maire de Lille, cinq ans plus tard avant d'intégrer le cabinet de Lionel Jospin à Matignon en 2000.
Mais c'est bel et bien au ministère de l'Emploi que ce Lyonnais d'origine fait la connaissance de sa future femme. « Lorsque je l'ai rencontrée, je sortais peu, je venais de la campagne à côté de Lyon, et je fuyais la ville dès que je le pouvais », confie à gala.fr ce fin cuisinier, adepte de bricolage. Et d'ajouter : « Anne m'a appris à apprécier les bords de Seine, fait découvrir des quartiers et des petits restos sympas ». Et alors que certains qualifient la nouvelle patronne de la capitale de « tueuse », lui préfère le terme de « fonceuse », décrivant une femme « qui sait ce qu'elle veut ». Quant à l'élue parisienne, elle parle de Jean-Marc Germain, avec qui elle a eu un fils, Arthur, 11 ans, comme de l'homme « le plus génial qu'[elle] connaisse ».