Anorexie : un traitement par stimulation cérébrale ?

Après les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et Parkinson, c’est l’anorexie qui pourrait être soignée grâce à des électrodes. En ciblant une zone du cerveau des anorexiques dont l’activité est anormale, puis en la stimulant, des chercheurs canadiens ont obtenu des résultats positifs.

Sur les six patientes qui ont participé à l'expérience, trois ont augmenté leur indice de masse corporelle (IMC) après neuf fois de traitement. Elles disent également avoir amélioré leur qualité de vie, notamment en termes d’humeur, de comportements obsessionnels compulsifs liés au déséquilibre alimentaire et d’anxiété. Les patientes étaient résistantes aux différents types de prises en charge habituels, souvent des thérapies comportementales. Aucun décès n’a été déploré, ni d’infection ou d’accident vasculaire grave. À noter cependant, une patiente a été prise de convulsions pendant une séance, ainsi que d’attaque panique.

D'après un rapport de l'Académie de médecine daté de 2002, « l’anorexie mentale et la boulimie nerveuse sont regroupées sous la rubrique des "troubles des comportements alimentaires" qui ont en commun, sous-jacent aux perturbations alimentaires, un trouble important de la perception de l’image du corps ». Loin d'être une maladie récente, on retrouve des descriptions de la maladie dès l'Antiquité. Il faut cependant attendre 1873 pour que l'anorexie et ses risques évolutifs soient individualisés par Lasègue et Gull. Les symptômes sont à la fois psychologiques, physiologiques et comportementaux : entre autres, obsession du poids, difficulté à reconnaître sa maigreur, poids inférieur à 85% du poids normal, aménorrhée (absence de règles) de plus de trois mois...

Victoria Houssay

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