Ségolène Royal opère son grand retour sur les scènes politique et médiatique depuis sa nomination à la tête de la Banque publique d’investissement. Depuis quelques semaines, elle n’hésite pas ainsi à s’exprimer sur les réformes décidées par le gouvernement. Dernière prise de position en date : sa critique de l’abrogation de l’apprentissage dès 14 ans. Portée par le ministre de l’Education Vincent Peillon, cette décision doit supprimer un apprentissage jugé trop précoce : l'Assemblée nationale a ainsi abrogé, dans le cadre du projet de loi sur la refondation de l'école, cette disposition. Une mesure qui ne plaît pas à Ségolène Royal, qui s’est immédiatement exprimée sur Twitter, en évoquant une « regrettable suppression du droit pour des jeunes de 14 à 15 ans de se former par alternance ». Et de fustiger une « idéologie dépassée vu la gravité de l'échec scolaire ». La présidente de la région Poitou-Charentes n’a pas peur de faire entendre sa voix, même si celle-ci ne suit pas celle du gouvernement. Il y a deux semaines déjà, le 4 mars, Mme Royal critiquait la solution proposée par la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, qui vise à augmenter le prix à la pompe du diesel. « On a encouragé les Français pendant des années à acheter des voitures diesel, on ne va pas du jour au lendemain leur taper sur la tête avec un impôt supplémentaire. Je considère que l’écologie ne doit pas être punitive. Si à chaque fois qu’on fait de l’écologie on met un impôt supplémentaire, alors les Français se détourneront de l’écologie », jugeait-elle alors.
Autant de prises de position qui arrivent alors que l’ancienne candidate à l’élection présidentielle relance ses universités populaires participatives, organisées par son club de soutien « Désirs d’avenir ». Ainsi, selon un indiscret du JDD, après « une longue mise entre parenthèses », Ségolène Royal participera à nouveau à ces réunions, prévues tous les trois mois. La prochaine devra se tenir en avril et traitera de la réforme bancaire et des paradis fiscaux. « On a laissé passer un peu de temps après l’élection. Nous sommes en soutien du gouvernement mais on arrive dans une phase où l’on peut se projeter dans l’avenir », explique Jean-Louis Bianco, fidèle de Ségolène Royal, qui pilote ces universités. Et il l’assure au JDD : « Ségolène Royal sera là à chaque fois ».
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