« On ne fera pas de miracle, mais on peut dire à la SNCF que s'ils sont des incapables et qu'ils ont mis des escrocs à la tête de SeaFrance, ils vont l'aider à se relever ». Ces déclarations d’Arnaud Montebourg publiées en septembre dernier lui ont valu d’être condamné pour injure envers Pierre Fa, Katherine Burro-Fleta, Jean-Claude Dechappe, Jean-Luc Drugeon et Vincent Launay, d'anciens membres de la direction de SeaFrance. L’ancien avocat devra verser 1 euro de dommages et intérêts et devra verser 3 000 euros au titre des frais de justice. Il devra également faire publier sa condamnation à ses propres frais dans la Voix du Nord.
Une condamnation qui soulève des remous à droite, l’opposition se saisissant de l’occasion pour rappeler l’engagement de François Hollande : celui de ne pas avoir autour de lui « à l'Élysée des personnes jugées et condamnées ». À droite, Nadine Morano a tout de suite demandé sur BFMTV « la démission immédiate » de M. Montebourg, « au regard du principe édicté par M. Hollande ». Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, s’est quant à lui demandé si François Hollande allait appliquer ses « engagements électoraux ».
Mais le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a estimé que la condamnation d'Arnaud Montebourg, nouvellement nommé ministre du Redressement productif, n'était pas de nature à lui faire quitter ses nouvelles fonctions. « Toute condamnation qui disqualifierait un responsable politique pour des actes contraires aux valeurs de la République conduirait à l'exclure du gouvernement », a-t-il fait savoir dans un communiqué, avant d’ajouter qu’ « aucun membre du gouvernement n'est aujourd'hui dans ce cas de figure ».
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