"Vieille et moche". C'est le nouveau mot d'ordre qui s'est diffusé ces dernières heures sur Twitter. Et il n'émane pas d'internautes misogynes, non, mais d'utilisatrices malicieuses. Celles-ci, notamment les femmes ayant passé le cap de la quarantaine, se sont mises à partager leurs selfies, auréolés de cette description, pour mieux prôner l'acceptation de soi.
Une tendance initiée par la mannequin Paulina Porizkova. Lorsque celle-ci a récemment partagé des photos d'elle en bikini à 57 ans, un internaute a réagi : "Vous devez vous sentir tellement mal pour continuer à publier des photos en bikini à votre âge". Et la top de rétorquer alors, ironique : "Comme vous pouvez le voir, je souffre".
De là est née l'invitation de Paulina Porizkova : encourager ses nombreuses followeuses à se présenter en arborant le hashtag "#oldandugly". Comprendre "vieille et moche".
Employée avec dérision, comme un pied de nez, cette désignation est rapidement devenue un véritable mot d'ordre sororal sur les réseaux sociaux. Des publications virales qui, comme le souligne Glamour sur le même ton, ont volontiers mises en lumières des femmes "montrant toutes les horreurs et souffrances du vieillissement : souriantes, rayonnantes, en vacances, et posant avec ravissement".
En définitive, cette répartie à un commentaire sexiste s'est érigée en ode au temps qui passe et à la confiance en soi. Et surtout, en charge contre l'âgisme, cet ensemble de discriminations touchant et stigmatisant les individus, et plus encore les femmes, lorsque ces dernières atteignent la quarantaine ou la cinquantaine. Ainsi certaines twittas célèbrent dans leurs posts "la liberté de vieillir" ou le bonheur qui lui est relatif.
"Moches", "vieilles", et fières de l'être donc.