Les consommateurs assidus de soda aurait-il du souci à se faire ? Oui, à en croire une étude américaine, publiée dans l'American Journal Of Public Health, qui affirme que les buveurs réguliers de boissons gazeuses sucrées afficheraient un vieillissement prématuré des tissus cellulaires et ce, alors même que le soda avait déjà été pointé du doigt pour les risques qu'il ferait peser sur la fertilité.
« La consommation régulière de soda sucré semble influencer le développement des maladies, pas seulement parce qu'elle malmène le métabolisme de contrôle des sucres du corps, mais aussi parce qu'elle accélère le vieillissement des tissus cellulaires », indique Elissa Epel, professeur à l'Université de Californie et membre de l'équipe de recherche dans les colonnes du Guardian.
Cette étude, menée auprès de quelque 5.309 personnes âgées de 20 à 65 ans, met en avant les effets néfastes de l'excès de sucre dans l'organisme, appelé stress oxydatif, notamment sur les télomères, ces extrémités de chromosomes qui régissent le vieillissement. En clair, plus ces télomères sont courts, moins la longévité est importante.
« Les télomères courts qu'ont observés les chercheurs dans l'ADN des consommateurs de soda sont, à terme, des marqueurs de mauvaise santé », analyse Jean-Marie Lecerf, chef du service nutrition de l'Institut Pasteur à Lille, interrogé par FTVI. Et le chercheur de poursuivre : « les enfants sont particulièrement exposés (…) on sait que ce genre de dérèglement métabolique s'installe tôt et se poursuit, avec des dégâts progressifs sur l'organisme ».
Le scientifique conseille de ne pas boire de soda à table, ni même entre les repas d'ailleurs avant d'appeler à une consommation raisonnable au rythme de « un ou deux » verres par semaine.