En rejoignant l’UDI, Chantal Jouanno s’est mise à dos son ex-parti et notamment la fédération de Paris de l’UMP. Par l’intermédiaire de son président, Philippe Goujon, et du président du groupe UMP au Conseil de Paris, Jean-François Legaret, elle exhorte la sénatrice et conseillère régionale d’Île de France à mettre fin prématurément à ses mandats : elle a été élue en « bénéficiant (...) pleinement de la solidarité d'un scrutin de liste et notamment du vote des grands électeurs désignés par ses colistiers, alors qu'elle-même n'en apportait aucun, n'étant pas conseillère de Paris ». Les deux hommes auraient enjoint les 485 grands électeurs qui ont voté pour elle à provoquer sa démission et « plus de 70% » d’entre eux auraient déjà répondu favorablement.
Mais des voix s’élèvent contre cette décision. Un conseiller UMP de la capitale a dénoncé de façon anonyme une justice interne à deux vitesses, une cause de perte de crédibilité pour le mouvement : « Il est ubuesque de demander la démission d'une élue simplement parce qu'elle a changé de parti, alors qu'on couvre la condamnation définitive d'une autre élue ». Il comparaît la situation de Chantal Jouanno avec la condamnation pénale actée de Roxanne Decorte, conseillère UMP de Paris, pour abus de confiance.
Crédit photo : AFP
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