Elle avait été annoncée en septembre dernier, la mesure vient d'entrer en vigueur au 1er janvier 2022. Désormais, les jeunes femmes jusqu'à 25 ans bénéficieront d'une prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale de leur contraception hormonale.
Comprendre : les pilules hormonales de 1ère ou de 2e génération, l'implant contraceptif hormonal, le stérilet, la contraception d'urgence hormonale seront gratuits pour celles qui peuvent justifier avoir moins de 26 ans. "Une bonne nouvelle" estime auprès de France Bleu le docteur Patrick Fournet, gynécologue-obstétricien au centre hospitalier du Belvédère, à Mont-Saint-Aignan.
"C'est une partie de la solution pour permettre de facilité l'accès à la contraception", ajoute-t-il. Et d'affirmer, au sujet des consultations en lien, elles aussi prises en charge : "L'éducation à la sexualité doit commencer tôt dans la vie. Et elle pourra être apporter par les médecins, par les services-sociaux, par les sages-femmes, par les pharmaciens" avec plus de facilité, espère-t-il.
Pour le Planning familiale en revanche, si l'avancée est réjouissante, le gouvernement ne devrait pas en rester là.
Au micro d'Europe 1, Sarah Durocher, co-présidente du mouvement militant qui défend le droit à la contraception, à l'avortement et à l'éducation à la sexualité, ce n'est effectivement pas suffisant.
"Tout ce qui peut favoriser, faire avancer l'accès à la contraception est une avancée", reconnait-elle sans détour. "Ça répond, en effet, à des situations de femmes qui pourraient se retrouver dans des situations compliquées pour pouvoir payer une contraception après les 18 ans".
Seulement, "là où on est un petit peu déçu", continue la responsable, "c'est qu'on aurait voulu que ça aille plus loin. Ça veut dire tout d'abord le remboursement de l'ensemble des moyens de contraception puisque, en fait, cette avancée ne prend toujours pas en compte la prise en charge des moyens de contraception, comme par exemple le patch ou l'anneau vaginal. Et puis, la précarité ne s'arrête pas à 25 ans", insiste-t-elle.
L'idéal, estime Sarah Durocher : "On aimerait qu'il y ait une prise en charge de l'ensemble des moyens de contraception pour toutes les femmes par la Sécurité sociale. Et ce n'est pas le cas aujourd'hui. On sait que pour des raisons financières parfois, des femmes choisissent un moyen de contraception par défaut, tout simplement parce qu'elles n'ont pas les moyens". Une réalité qu'il est urgent de prendre en compte.