Environ 60 % de risque en moins pour les bébés d'être hospitalisés du Covid-19 lorsque leur mère a eu recours aux deux premières doses de vaccin enceinte, voilà ce que révèle une étude menée par les CDC publiée mardi 15 février. A l'origine de cette protection, d'après les scientifiques, un probable transfert d'anticorps contre le virus via le placenta.
Pour parvenir à ces résultats, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies ont observé des nourrissons de la naissance à 6 mois, à l'hôpital entre juillet 2021 et janvier 2022. Parmi eux, seul un bébé est décédé, et sa mère n'était pas vaccinée.
De plus, 84 % des tout-petits hospitalisés à cause du Covid-19 étaient nés de mères non-vaccinées. A noter que seule les femmes ayant reçu les deux doses ou la deuxième dose de Pfizer et Moderna ont été incluses dans l'étude.
Un autre rapport, effectué par Nature, soulève de son côté que le risque de complications est plus haut lorsque la femme enceinte n'est pas vaccinée, avec 19,5 % de ces grossesses résultant en une hospitalisation. Les scientifiques ont ainsi remarqué "que les bébés couraient des risques accrus de naissance prématurée ou de mort périnatale lorsque la mère n'était pas vaccinée".
"En résumé, la vaccination maternelle est un moyen très important d'aider à protéger ces jeunes bébés", a confirmé la chercheuse des CDC Dana Meaney-Delman lors d'une conférence de presse. A noter que l'efficacité est plus élevée lorsque la vaccination s'est déroulée plus tard dans la grossesse.
La spécialiste a toutefois insisté sur l'importance d'y avoir recours quel que soit le stade, "afin de protéger la mère d'un possible cas grave de la maladie après une infection, également dangereux pour le bébé dans son ventre", souligne l'AFP.
Par ailleurs, le laboratoire Pfizer est actuellement en train de réaliser des essais cliniques pour un vaccin à administrer aux bébés dès 6 mois. Pour ce qui est des nourrissons plus jeunes, ce n'est "pas en vue", a commenté la scientifique.