Pour être heureux, vivez en Suisse. Alors que le Danemark est longtemps arrivé en tête du classement des pays dans lesquels on vit le plus heureux, il vient de se faire voler la vedette par notre voisin helvète. Mais les pays nordiques restent largement surreprésentés et notamment, dans les dix premières places.
Les pays nordiques surreprésentés
En effet, selon l'édition 2015 du World Happiness Report (la troisième), le Danemark a glissé à la troisième place de ce palmarès du bonheur, devancé non seulement par la Suisse mais aussi par l'Islande. Il est suivi par la Norvège et le Canada. La suite ce classement, qui vise à évaluer le niveau de bien-être général des résidents de 158 pays, place la Finlande, les Pays-Bas, la Suède, la Nouvelle-Zélande et l'Australie de la cinquième à la dixième place. Les États-Unis, considérés comme l'un des pays où tous les rêves sont réalisables, ne se placent qu'à la 15e position, quand le Royaume-Uni est 21e.
Quant aux pays dont le niveau de bonheur est le plus faible, ils sont pour la majorité situés sur le continent africain. Ainsi, le Togo ferme la marche à la 158e place. Il est précédé par le Burundi, la Syrie, le Benin, le Rwanda, l'Afghanistan, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Tchad. Et la France dans tout ça ? Elle pointe à la 29e place, derrière l'Allemagne (26e), Israël (11e), le Sultanat d'Oman (22e), le Venezuela (23e), la Belgique (19e) ou encore le Qatar (28e). Mais notre pays est loin devant le Japon (46e) ou l'Italie (50e).
Aider les gouvernements à prendre les bonnes décisions
À noter que ce rapport sur le bonheur dans le monde est publié chaque année depuis 2012 par une organisation sous l'égide de l'ONU. Le classement est établi par des experts dans des champs de recherche variés, et prend en compte des indicateurs comme le PIB par habitant, l'espérance de vie (en bonne santé), le niveau de corruption ou les libertés publiques.
"Une de nos recommandations est d'utiliser les mesures du bonheur pour aider les gouvernements à diriger le monde et à prendre les bonnes décisions en cette période de nouveaux objectifs de développement durable", a expliqué l'un des auteurs de l'étude, Jeffrey Sachs, également directeur de l'Institut de la terre à l'université Columbia à New York et l'un des auteurs du rapport. Par ailleurs, selon lui, les 13 pays en tête du palmarès ne sont pas bien différents de ceux qui avaient émergé en 2014. Ils combinent "richesse et fort soutient social, ainsi qu'un gouvernement relativement honnête et responsable", analyse-t-il. Et de conclure : "En revanche, les pays en dessous de ce groupe ne sont pas à la hauteur soit en matière de revenus, soit en matière de soutient social, soit les deux".