Au début du mois de juin, deux élèves de l'école Sainte-Jeanne-d'Arc de Tours, âgés de 4 et 6 ans, avaient été interdits de classe à cause... de leur tenue. Les deux garçons auraient été tenus à l'écart de leurs camarades toute la journée, y compris sur le temps du déjeuner, comme le précise La Nouvelle République. La tenue en question ? Une jupe et une robe.
"Mon fils de 6 ans aime le rose, les paillettes et porter des robes. Il n'est pas accepté en classe quand il en porte", avait alors déploré Emelin, le père des deux garçons auprès de La Nouvelle République. "Pour moi, c'est juste une question d'égalité. Chacun doit pouvoir s'habiller comme il l'entend sans subir de brimade."
"Nous avions informé l'enseignante et la direction au cours de l'année scolaire qu'il pourrait arriver que notre fils vienne en robe. Comme nous n'avions pas de retour de la direction, notre fils est allé à l'école dans la tenue de son choix", souligne le père des deux élèves, évoquant un dialogue de sourds. "Nous avons été convoqués par la directrice, en présence de la psychologue, qui nous a dit qu'il fallait préparer les autres enfants, que ça prendrait 30 minutes. Cela fait un mois et demi."
Pourtant, le projet éducatif de l'école semblait annoncer une forme de progressisme : "Notre établissement innove et adapte ses projets afin de permettre à chacun de trouver sa place, de combler ses lacunes, de développer ses capacités et ses goûts et d'affirmer ses choix", promet l'école Sainte-Jeanne-d'Arc de Tours.
La décision de la direction, qui n'a pas souhaité réagir après la polémique comme le précise La Nouvelle République, semble contredire ces belles promesses.
En réaction à cette situation, les manifestantes féministes elles aussi ont réagi. Des tags éloquents ont ainsi recouvert les murs de l'école Sainte-Jeanne-d'Arc ces derniers jours : "Sexisme hors de nos écoles", "Son corps, sa tenue, son choix", "Arrêtez de sexualiser les enfants", "Une tenue n'est pas genrée"...
Des inscriptions et protestations fortes que l'on doit à un collectif féministe de Tours, comme le relève France 3.