Emmanuel Macron l'avait laissé entendre avec un petit sourire lors de sa dernière semaine de campagne sur France Inter : "Un Premier ministre ou une Première ministre", avait-il insisté.
Depuis, le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, en a rajouté une couche en assurant que le président réélu le 24 avril dernier avait "le souhait bien sûr d'une nomination féminine à Matignon.
Il semble désormais compliqué pour le chef de l'Etat d'opérer un volte-face comme il l'avait fait en 2017. Son futur Premier ministre devrait bel et bien être une Première ministre. Mais Emmanuel Macron, "maître des horloges", prend une fois de plus son temps.
Alors que l'actuel occupant de Matignon Jean Castex a refusé de rester jusqu'aux élections législatives de juin prochain et que la cérémonie d'investiture du président est prévue ce 7 mai, les rumeurs vont bon train quant au casting de cette fameuse future Première ministre. Si les noms de Nathalie Kosciusko-Morizet (qui a répondu cash), Christine Lagarde ou encore l'actuelle ministre du Travail Elisabeth Borne avaient été évoqués, de nouvelles personnalités "Matignon compatibles" émergent. Le profil idéal selon Emmanuel Macron ? Une femme capable d'incarner "la question sociale, environnementale et productive".
Le Monde a ainsi dévoilé ce mardi 3 mai que Christelle Morançais, présidente LR de la région Pays de la Loire, aurait attiré l'attention du président. Pourtant, l'entourage de cette ex-porte-parole de Valérie Pécresse et proche d'Edouard Philippe dément auprès de Ouest France. "Nous passons notre temps à démentir, ça s'enflamme pour rien. Il y a eu zéro contact, ce sont ne sont que des spéculations."
Mais à l'heure où la gauche serait sur le point de conclure un accord d'union en vue des législatives, le président tenterait aussi quelques approches de l'autre côté de l'échiquier politique. Ainsi, la députée et présidente du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Valérie Rabault affirme avoir refusé la proposition de l'Elysée selon BFMTV. "La retraite de 65 ans n'est pas nécessaire et c'était un marqueur pour avoir un curseur à droite. Je suis fidèle à mes convictions même si j'ai compris que la ligne que nous portons, celle de la sociale démocratie, n'est plus majoritaire dans le pays", aurait-elle justifié.
D'autres noms d'élues socialistes susceptibles d'être courtisées circulent encore comme celui de Carole Delga, présidente du conseil régional d'Occitanie ou encore la maire PS de Nantes, Johanna Rolland.